Céréales La production russe pèse sur les cours du blé
Les prix du blé reculaient légèrement, ce mardi 23 juin 2020 en fin de journée, au lendemain d’une séance de baisse, compte tenu de nouvelles estimations de production en Russie, et du redémarrage des récoltes des céréales d’hiver en Europe.
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« En Russie, Ikar vient de relever, pour la seconde fois en quinze jours, son estimation de production russe de blé en 2020-2021 à 79,5 millions de tonnes (contre 78 Mt précédemment), ainsi que les exportations de blé à 37 Mt (35 Mt, précédemment) », a souligné le cabinet Inter-Courtage. Le cabinet Agritel a de son côté également relevé son estimation à 77,5 Mt, réparties en 56,8 Mt en blé d’hiver et 20,7 Mt en blé de printemps.
Par ailleurs, le retour du beau temps sur l’Hexagone permet d’accélérer les chantiers de récolte d’orge d’hiver, ce qui met la pression sur les cours des céréales. Autre facteur de pression, la remontée de l’euro face au dollar, qui nuit à la compétitivité des marchandises françaises à l’exportation.
À l’inverse, la remontée des cours du pétrole au-dessus du seuil des 40 dollars constitue une nouvelle « positive, de nature à apporter un peu de soutien au marché du maïs », qui pèse aujourd’hui sur l’ensemble du marché des céréales, a estimé Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel. Cette hausse des prix de l’or noir pourrait également donner un peu d’air et surtout de devises à de gros pays producteurs, par ailleurs grands importateurs de blé, rappelait Gautier Le Molgat.
Peu après 17h00 sur Euronext, la tonne de blé tendre reculait de 75 centimes sur l’échéance de septembre, à 177,75 euros, et sur celle de décembre, à 180,25 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, était inchangée sur l’échéance d’août, à 166,00 euros, et en hausse de 50 centimes sur l’échéance de novembre, à 160,75 euros.
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