Céréales Le blé rebondit

« On est dans cette crise mondiale américaine, qui explique cette nervosité sur les marchés, avec le dollar qui évolue aussi un petit peu », commente Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage, le 3 avril 2020 en fin d’après-midi.

Compétitivité des céréales européennes

L’euro était en effet encore en baisse, face au dollar, sous la barre de 1,08 dollar, ce qui procurait un peu de compétitivité supplémentaire aux céréales européennes.

Les cours du blé étaient en nette hausse, en préséance à la Bourse de Chicago, « sans grande raison, car les chiffres d’exportation (dévoilés jeudi soir par le ministère américain) n’étaient pas terribles », ajoute Damien Vercambre.

Les ventes de blé américain s’effondrent

Aux États-Unis, le ministère américain de l’Agriculture (USDA) a en effet publié son rapport hebdomadaire sur les ventes américaines à l’exportation pour la semaine du 20 au 26 mars 2020, qui a fait apparaître pour le blé, des ventes qui « s’effondrent », rapporte Inter-Courtage.

Elles s’élevaient à près de 259 000 tonnes (contre 1,11 Mt la semaine dernière, avec la Chine). Le cumul atteint désormais 24,78 Mt (24,32 Mt l’année dernière), ajoute Inter-Courtage.

« En maïs, les ventes restent bonnes même si elles sont presque divisées par deux, à 1,10 Mt » (1,90 Mt la semaine dernière, avec le Chine). « Le cumul atteint 31,91 Mt » (43,20 l’année dernière), précise Inter-Courtage.

En France, les conditions de culture du blé tendre se dégradaient légèrement, selon le baromètre CéréObs, de FranceAgriMer, de 63 à 62 % de cultures dans des conditions bonnes à très bonnes.

Vers 17h00 sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 2,25 euros sur l’échéance rapprochée de mai, à 193 euros, et de 1,75 euro sur l’échéance de septembre, à 186 euros.

La tonne de maïs était également à la hausse, de 50 centimes d’euro sur l’échéance de juin, à 165,50 euros, ainsi que sur l’échéance d’août, à 168,50 euros.

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