Céréales Après la panique, le blé européen se reprend, profitant du recul de l’euro

« Il y a de la demande sur les sites portuaires, le blé européen est compétitif sur le marché », a indiqué un analyste à l’AFP vendredi matin.

À l’international, l’Algérie a acheté 680 000 tonnes de blé, « sans doute français » note Inter-Courtage. L’activité d’exportation des céréales françaises demeure soutenue aussi grâce à des chargements à venir pour la Chine, ajoute Agritel.

Jeudi, après une journée de panique sur les marchés financiers mondiaux, le blé a finalement clôturé à l’équilibre sur Euronext, soutenu par « un jeu de marché monétaire », selon l’expert. « La BCE a refusé de baisser ses taux, l’euro s’est trouvé attaqué, ce qui mécaniquement soutient le marché du blé », a-t-il dit.

Pour le court terme, l’analyste estime que la demande en matières premières agricoles et alimentaires va rester forte, étant donné que les gens continuent évidemment de manger malgré la crise du coronavirus et les confinements en cours.

« Tout ce qui est consommation hors domicile, cantines ou restaurants, est en chute libre, mais tout ce qui est consommation des ménages, produits de longue conservation est en forte hausse », a-t-il relevé.

Sur le plan commercial des échanges de marchandises en France, il avertit les opérateurs que la clause de « force majeure » qui pouvait être invoquée pour non-respect d’une livraison ou d’un contrat ne peut plus être utilisée depuis le 29 février, et la déclaration officielle d’une situation d’épidémie.

« Néanmoins, la filière s’organise et les chargements se poursuivent », a-t-il dit.

Peu avant 17 heures sur Euronext, la tonne de blé tendre gagnait était à l’équilibre sur l’échéance de mai, à 177,75 euros, et perdait un euro sur l’échéance de septembre, à 175,25 euros.

La tonne de maïs, de son côté, gagnait 0,75 euro sur le contrat de juin, à 165,25 euros, et 0,50 euro sur le contrat d’août, à 168,50 euros.

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