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Céréales Le marché des céréales en fort recul

Les prix du blé et du maïs reculaient fortement, ce lundi 9 mars 2020 en fin de journée, emportés par la tourmente des Bourses mondiales et les craintes liées à l’épidémie de coronavirus.

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« Il y a un gros dévissage, insufflé par le meeting de l’Opep de la fin de la semaine passée et la baisse du prix du pétrole, a commenté Nathan Cordier, analyste chez Agritel. Il y a aussi un impact important sur les monnaies : le rouble dévisse également ce matin, cela ramène de la compétitivité sur le blé russe. »

Difficultés des principaux clients

Autre facteur aggravant pour les céréales, la chute des prix du pétrole pénalise des pays exportateurs d’or noir, parmi lesquels figurent « nos principaux clients », selon Nathan Cordier : l’Algérie, premier client hors Union européenne de la France, « a de grosses difficultés financières, ça ne va pas aller en s’arrangeant ».

 

L’échéance rapprochée de mars pour le blé dégringolait, car elle était à la veille de sa clôture et, comme toujours à pareille date, certains opérateurs n’avaient pas liquidé leurs positions. Néanmoins, tant Nathan Cordier, d’Agritel, que Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage, se sont accordés pour dire que cette chute des prix ne présentait pas de risque majeur pour la santé des exploitations françaises, qui ont déjà, pour beaucoup, vendu une bonne part de leur récolte.

Problèmes des semis

« On a déjà bien travaillé, c’est vraiment la fin de l’année », a commenté Damien Vercambre, pour qui la plupart des céréaliers sont davantage préoccupés par les semis difficiles de la prochaine récolte. Les conditions climatiques très pluvieuses qui sévissent sur la France devraient perdurer cette semaine, a souligné Agritel, « conduisant à un retard significatif des semis de printemps d’orges brassicoles notamment ». Selon FranceAgriMer, « seulement 33 % des surfaces » sont semées « contre 88 % l’an passé » à la même date, a relevé Agritel dans sa note.

 

Peu avant 17h30 sur Euronext, la tonne de blé reculait de 3,75 euros sur l’échéance rapprochée de mars, à 180,00 euros, et de 2,50 euros sur l’échéance de mai, à 179,25 euros.

 

La tonne de maïs, quant à elle, se repliait de 1,75 euro sur l’échéance de juin, à 165,00 euros, et de d’août, à 168,75 euros.

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