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Céréales Après plusieurs séances de baisse, petit rebond du blé

Les cours du blé rebondissaient vendredi, après plusieurs séances de baisse, afin de tenir les prix, voire de combler un écart de compétitivité avec la concurrence internationale.

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Les cours du blé se sont encore repliés jeudi, « avec toujours le spectre d’une compétitivité forte des origines mer Noire couplée à l’arrivée des origines argentines », notait ainsi le cabinet Agritel dans une note selon laquelle, à ce jour, 46 % des surfaces de blé en Argentine sont estimées récoltées. Le blé argentin est traditionnellement un féroce concurrent sur des destinations comme l’Algérie, plus gros débouché pour les blés français.

 

D’ailleurs, selon Coop de France métiers du grain : « L’Algérie était aux achats cette semaine, pour 500 000 t de blé pour des chargements sur janvier/février. Une part conséquente d’origine argentine aurait été achetée. Il semblerait d’ailleurs que la Chine ait raflé la première place dans les destinations du blé français selon les estimations de certains analystes, l’Algérie serait désormais la seconde destination. » Et d’ajouter : « Même avec une production de blé prévue en baisse par rapport à l’an dernier, le ministère de l’agriculture argentin table sur un solde exportable en hausse, à 12,5 Mt contre 11,1 Mt, selon France Export Céréales. Et le programme d’exportations sur la fin de l’année 2019 et le début de l’année 2020 s’annonce important. L’Argentine devrait continuer à être présente sur la scène internationale. »

 

En France, le mouvement de grève qui touche le transport ferroviaire, s’il se prolongeait, pourrait avoir des conséquences sur le commerce des grains, notamment pour l’approvisionnement des places portuaires d’où sont expédiées les marchandises vendues hors Union européenne.

 

« Concernant le chargement des silos portuaires, qui accueillent les grains destinés à être exportés, on avait du stock, mais on a un gros programme de chargement », a indiqué à l’AFP Edward de Saint-Denis, courtier chez Plantureux et associés. Il faisait également état d’annulations de trains pour le secteur de l’alimentation animale.

 

Une information tempérée par le Snia (Syndicat national de la nutrition animale), qui affirme qu’« aujourd’hui, les fabricants ne sont pas spécialement affectés, tout simplement parce qu’il y a très peu de transports par train. Que ce soit pour l’approvisionnement ou la livraison des éleveurs, en général c’est une livraison de proximité ».

 

« Compte tenu de la petite récolte de maïs français attendue cette année, peu d’opérateurs pensaient que la récolte durerait jusqu’à Noël, mais on s’en approche désormais. Au 2 décembre, 94 % des maïs étaient collectés, seulement 2 points de plus que la semaine précédente. La date médiane de récolte est en retard de 20 jours par rapport à l’an dernier selon Céré’Obs », signale Coop de France métiers du grain.

 

Peu avant 16 heures sur Euronext, la tonne de blé regagnait 25 centimes d’euro sur l’échéance rapprochée de mars, à 184,75 euros, et 50 centimes sur l’échéance de mai, à 183,50 euros.

La tonne de maïs, quant à elle, regagnait 75 centimes d’euro sur l’échéance de janvier, à 165,50 euros, et était inchangée sur celle de mars, à 168,50 euros.

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