Céréales Le blé soutenu par les prix des concurrents russe et argentin

Ce phénomène était favorisé par un euro qui démarrait la semaine en léger recul face au dollar (en dessous de 1,1450 dollar à la fin de la matinée), profitant de l’optimisme retrouvé des investisseurs concernant l’économie américaine après la publication vendredi de chiffres de créations d’emplois meilleurs que prévu pour janvier.

« On s’aperçoit que dans le marché mondial, les prix sont fermes à droite et à gauche », notait Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage. Rappelant que les exportateurs français ont vendu récemment trois bateaux de blé à l’Égypte et les Argentins trois bateaux de blé à l’Algérie, M. Vercambre a estimé qu’on allait assister dans les prochaines semaines à un « jeu de vases communicants », en espérant que les débouchés continueront à être au rendez-vous, afin de remplir les objectifs d’exportations des récoltes françaises.

Lors du Paris Grain Day, apprend-on via Agritel, la surprise est venue de l’analyste Sizov, qui a révisé à la hausse son estimation de récolte de blé pour 2019 concernant la Russie, à 80 millions de tonnes. Cela contraste avec l’estimation au début de la semaine dernière du ministère russe, affichée à 67 millions de tonnes, et face à une majorité d’analystes affichant une production entre 75 et 77 millions de tonnes. Tout est encore possible sur cette région, où bien souvent ce sont les conditions climatiques de fin de cycle qui sont déterminantes.

À l’approche de la clôture sur Euronext, la tonne de blé regagnait 50 centimes d’euro sur l’échéance de mars, à 204,50 euros, et 50 centimes également sur celle de mai, à 206 euros.

La tonne de maïs, quant à elle, était également proche de l’équilibre, stable sur l’échéance de mars, à 177 euros, et reculant de 50 centimes également sur celle de juin, à 180 euros.

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