Céréales Le blé et le maïs en recul

Forte pression russe sur le blé

« Il y a de la revente de la part des fonds, à Chicago », commente Alexandre Boy, analyste en chef au cabinet Agritel. Autre facteur de pression sur les prix, l’euro montait face au dollar après que Donald Trump a critiqué la politique de hausse des taux d’intérêt du président de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Les opérateurs craignent également une accentuation des ventes par la Russie. « La pression se fait sentir de la part des producteurs qui accentuent leurs ventes sur le physique, dans la crainte de voir les exportations taxées dans les mois à venir, explique Agritel. Cela ne modifie bien évidemment pas le bilan prévisionnel des disponibilités pour le marché mondial, mais engendre à court terme de la pression. » Le ralentissement des exportations russes pourrait avoir lieu à partir du début de 2019.

Du côté européen, les exportations étaient également à un bon niveau la semaine dernière.

Vers 17h30 sur Euronext, la tonne de blé reculait de 3,50 € sur l’échéance de septembre, à 205,50 €, et de 3,75 € sur celle de décembre, à 208,00 €.

Record prévu aux États-Unis pour le maïs

Aux États-Unis, si 2017 a connu un rendement record avec une moyenne approchant les 111 q/ha, 2018 pourrait atteindre un nouveau record avec 112 q/ha prévus. Cela ajoute un peu de pression à la baisse sur les prix des épis déjà influencés par le blé.

En Europe, les pluies permettent au potentiel de rendement d’être prometteur en Bulgarie, en Roumanie, en Hongrie et en Croatie. Idem en Ukraine où le disponible à l’exportation pourrait donc être élevé. En revanche, les potentiels de la France, l’Allemagne et la Pologne sont affectés par la sécheresse.

La tonne de maïs reculait de 1,75 € sur l’échéance de novembre, à 187,75 €, et de 1 € sur celle de janvier, à 189,50 €.

[summary id = "10041"]