Céréales Le blé à l’équilibre, l’Europe soutient les exportations françaises

L’euro se stabilisait face au dollar, mais restait affaibli par des prises de bénéfices après les sommets atteints la semaine dernière. L’organisme public FranceAgriMer a abaissé une nouvelle fois ses prévisions d’exportation des blés français vers les pays tiers de 9,5 millions de tonnes (Mt) à 9,3 Mt.

Cette baisse est toutefois plus que compensée par une nette révision à la hausse des exports français intracommunautaires de près de 600 000 tonnes, passant à 8,6 Mt, notamment du fait de la mauvaise récolte allemande, des problèmes climatiques rencontrés par les pays baltes et de la belle teneur en protéines des blés français récoltés cet été.

Concurrence rude avec la Russie

Mais le recul des exportations vers les pays hors UE pourrait fort se poursuivre, a prévenu Marc Zribi, chef de l’unité des grains et sucre chez FranceAgriMer. « Il est fort possible que ça s’inscrive à un niveau plus bas », a-t-il averti, évoquant le chiffre de 9 Mt. En cause une nouvelle fois « l’importance de la concurrence des origines mer Noire et surtout de la Russie », a-t-il souligné.

Un nouvel appel d’offres du Gasc (autorité publique) égyptien clôturé mardi a d’ailleurs été remporté par la Russie, accentuant encore un peu plus l’hégémonie des blés de la mer Noire dans les achats du premier importateur mondial. « La bataille commerciale risque d’être plus rude qu’envisagé en début de campagne », a conclu M. Zribi.

À la clôture sur Euronext, la tonne de blé reculait de 0,50 € sur l’échéance de mars, à 161 €, et de 0,25 € sur celle de mai, à 164,75 €.

La tonne de maïs, quant à elle, progressait de 0,25 € sur mars à 159,25 € et sur juin à 164,50 €.

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