Céréales Le blé retombe après avoir touché les 180 euros la tonne
En pleine canicule, les prix du blé retombaient quelque peu mercredi à mi-journée sur le marché à terme européen, après avoir touché la barre des 180 euros la tonne mardi pour l’échéance la plus rapprochée, un record depuis le 25 juillet 2016.
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Peu avant 17 heures, la tonne de blé perdait 1,75 € sur Euronext, pour l’échéance de septembre à 175,25 €, ainsi que pour celle de décembre à 178,25 €. Il s’agit d’un recul technique : le marché du blé européen a beaucoup monté depuis le début de la semaine en raison de la vague de chaleur en Europe de l’Ouest et particulièrement en France qui pourrait peser sur les récoltes ; mais il se rassurait mercredi par des prévisions plus fines sur les régions touchées, notait un opérateur du marché.
Selon cet opérateur, les risques d’échaudage du blé français touchent essentiellement les zones agricoles le long de la Loire, et un peu la Bretagne, mais ne touchent ni le sud-ouest – car les grains sont déjà remplis dans cette région – ni le nord de la France.
Le cabinet Agritel relève de son côté que les températures françaises sont « supérieures de 10 % aux normales de saison », ce qui « pourrait avoir un effet sur les rendements en blé tendre pour la récolte de 2017 », dans un communiqué.
« Au niveau des rendements, on pense qu’on sera dans une (petite) moyenne des années précédentes mais avec une grosse hétérogénéité entre départements ou régions, et parfois même à l’intérieur d’une même exploitation », a déclaré Philippe Pinta, président de l’AGPB (producteurs de blé) et cultivateur dans l’Aisne. « On pense que la partie céréalière de la Normandie va être excellente », alors que dans le « Grand Est, qui a connu gel, sécheresse, puis canicule, ça fait beaucoup », donne-t-il comme exemple.
« Cette année, il va y avoir de gros écarts entre les sols profonds, qui ont un bon limon et les sols superficiels, où ça a cramé », ajoute M. Pinta, pour qui « si tout se passe bien » désormais d’ici à la moisson, « la qualité sera au rendez-vous, que ce soit au niveau du taux de protéines ou au niveau du poids spécifique ».
Le maïs, quant à lui, n’est guère réactif et gagne 0,50 € sur l’échéance rapprochée d’août à 176,75 € et perd 0,75 € à 174,25 € la tonne sur novembre. Le marché est calme, les inquiétudes potentielles pour l’eau n’interviendront pas avant juillet-août si elles doivent intervenir, souligne un opérateur.
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