Coût de production/Pension Chevaux : calculer la rentabilité des prestations
Le coût de production permet d’établir le prix de revient d’une heure d’équitation ou d’une pension. Et donc de fixer ses tarifs. C’est aussi un outil pour améliorer la rentabilité de son activité.
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Calcul du coût de production
Fixer les tarifs des prestations
L’élaboration du coût de production de chaque activité se fait à partir des documents comptables et du grand livre. Il s’agit d’abord d’isoler ce qui relève de l’activité équestre des autres ateliers (cultures de vente, élevage bovin, etc.). Ensuite, les logiciels de suivi dédié de type Kavalog, ou les outils d’enregistrement proposés par les chambres d’agriculture, permettent de ventiler par atelier (centre équestre, pension, etc.) les charges de structure de l’exploitation, ainsi que les coûts liés aux surfaces fourragères et à la main-d’œuvre. Cet exercice incite à être toujours plus rigoureux dans les enregistrements.
Au coût de production sont soustraites les éventuelles prestations annexes et les aides perçues pour obtenir le coût de revient de chaque activité. C’est un bon moyen de situer son bénéfice (ou ses pertes !), et de définir combien d’heures de prestation sont nécessaires pour dégager un revenu satisfaisant.
Pension de chevaux
Les préalables pour réussir
La pension peut constituer une diversification intéressante, à condition d’avoir des prés disponibles, d’être autonome en alimentation et en paille, de pouvoir réutiliser des bâtiments anciens ou aménager une petite carrière, et d’avoir un peu de temps (pour la surveillance essentiellement).
La pension de chevaux de loisir est la plus connue. Elle n’est envisageable que pour les exploitations proches des villes. Une pension au pré avec abri se facture ainsi entre 120 et 180 € TTC/mois et par cheval. Une pension avec box et travail à la longe se vend 260-320 € TTC/mois.
La pension des chevaux en retraite (ou en fin de vie) se développe. En Suisse, des cavaliers sont prêts à dépenser 700 € TTC/mois pour la retraite de leurs chevaux ! Il y a une opportunité à saisir pour les départements français frontaliers. Avec les animaux au pré ou hébergés dans une ancienne stabulation, la prestation peut être payée entre 200 et 250 € TTC/mois/cheval. Les équidés âgés, en mauvais état physique, suscitent souvent la compassion, voire l’inquiétude des passants. Garder les chevaux à l’écart des routes et des regards permet d’éviter d’inutiles commentaires. Des parcelles plates, des abris ou des surfaces stabilisées pour qu’ils soient au sec sont essentiels.
Le poste alimentation peut être optimisé avec les équipements déjà présents sur l’exploitation (dérouleur de bottes de foin, nourrisseurs…).
La souscription d’une responsabilité civile professionnelle de gardien d’animaux est obligatoire.
Il est recommandé de signer un contrat avec le propriétaire des chevaux pour définir les conditions d’accueil et de soin du cheval en cas de problème.
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