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Sanitaire La crédibilité de l’Anses de plus en plus contestée

Les travaux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sont de plus en plus contestés.

Un rapport scientifique remet en cause l’Anses à la suite d’expertises controversées. Ce dernier invite l’agence à revoir ses procédures.

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Les expertises produites par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) font l’objet d’une contestation croissante menaçant de dégrader la crédibilité de cette institution, selon un récent rapport révélé mardi par le journal Le Monde. Les auteurs du rapport appellent l’agence à réformer en profondeur ses procédures.

Le rapport, publié sans publicité le 10 mars 2023 sur le site de l’agence, a été commandé par le conseil scientifique de l’Anses. Ce conseil, composé d’une trentaine de scientifiques indépendants de l’agence pour la plupart, a mandaté un groupe de travail parmi ses membres pour analyser la situation et formuler des recommandations.

Plusieurs recommandations

À l’issue des travaux, le conseil scientifique, « soucieux de limiter les risques de mise en cause de l’expertise », formule quatre groupes de recommandations :

Parmi ces recommandations, figure notamment le fait de « favoriser la diversité scientifique dans les travaux », « recourir autant que nécessaire au format des auditions quand une compétence ponctuelle est requise », veiller au renouvellement régulier du vivier d’experts, affiner le traitement des liens d’intérêt ou encore renforcer les liens entre l’Anses et les organismes de recherche.

Des expertises « violemment contestées »

Ces dernières années, « les expertises produites par l’Anses (et dans certains cas les experts y ayant contribué) ont été contestées, voire violemment attaquées, directement ou par médias interposés », constatent les auteurs du rapport. Leur analyse s’est concentrée sur trois études de cas passés : le glyphosate, les néonicotinoïdes et les fongicides SDHI.

« Cette situation pourrait, si elle n’est pas gérée attentivement, menacer la crédibilité de l’agence, notamment pour la gestion des dossiers pesticides et pour le transfert programmé de l’évaluation des organismes génétiquement modifiés (OGM), autre dossier très sensible ayant notamment trait à des produits réglementés », ajoute le groupe de travail.

Ce dernier dit avoir relevé « trois grandes tensions touchant l’expertise scientifique » :

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