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« Nos brebis laitières trient moins en ration complète »

« Grâce à la mélangeuse, nous avons gagné une demi-heure par jour et surtout réduit la pénibilité du travail », estime Daniel Constatin, accompagné de son fils Yvan.

Le Gaec Contastin s’est équipé d’une mélangeuse pour réduire la pénibilité du travail, tout en améliorant l’efficacité de la ration et les taux du lait.

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Au Massegros en Lozère, Daniel et Christine Contastin distribuent depuis deux ans une ration complète à leurs 300 brebis laitières. « Auparavant, nous devions défaire à la main les bottes de foin et d’enrubannage. Grâce à la mélangeuse, nous avons gagné une demi-heure par jour et surtout réduit la pénibilité du travail. Pour nous, c’est un peu tard mais pour notre fils Yvan, qui va intégrer le Gaec en 2024, c’est important », affirme Daniel.

À la construction de la nouvelle bergerie en 2018, les éleveurs ont prévu un couloir de sept mètres de largeur où cette mélangeuse circule facilement devant les trois tapis d’alimentation. Avec un tracteur et une fourche, ils chargent l’enrubannage d’herbe et les foins de première et seconde coupe.

« Il ne nous faut qu’une demi-heure pour charger, mélanger et alimenter les tapis. Deux distributions par jour suffisent l’hiver, alors qu’auparavant nous en faisions trois, le matin pour l’enrubannage et le soir avant et après la traite pour les deux foins », précise Daniel. D’avril à décembre, en période de pâturage, ils se servent également de la mélangeuse pour distribuer du foin le soir, en le mouillant pour assouplir les tiges et limiter la poussière.

Meilleure qualité du lait

Bien coupés et mélangés, ces fourrages sont mieux valorisés. « Nous avons gagné trois points de matière sèche utile (MSU) au niveau du lait, ce qui améliore légèrement son prix », note-t-il. Par ailleurs, les brebis ont davantage de difficultés à trier les tiges. « Il y a beaucoup moins de refus, même lorsque le foin est un peu grossier », observe l’éleveur.

La mélangeuse permet d’associer plusieurs fourrages sans compliquer la distribution. « En juin, nous ajoutons de l’herbe en vert lorsque celle-ci est trop haute pour être pâturée. Cela nous évite de la gaspiller », note-t-il.

En 2023, les pluies à la récolte ont affecté la qualité des fourrages. « Pour compléter la ration en fin de gestation et en début de lactation, nous avons acheté du maïs épi enrubanné, plus appétant pour les brebis que le maïs grain. Sans la mélangeuse, nous ne pourrions pas utiliser ce type de fourrage. Il va renforcer l’énergie dans la ration, ce qui devrait améliorer encore un peu les taux. »

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