« Les vêlages de printemps me permettent de valoriser l’herbe »
Le manque de places en bâtiment et des prés inondables incitent Benoît Poitou à faire naître ses veaux salers au printemps et à les élever avec leur mère en pâture toute l’année.
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Benoît Poitou réalise ses soixante-cinq vêlages salers au champ, de début mars à fin avril. « Ainsi, les animaux sont nourris exclusivement à l’herbe », témoigne l’éleveur à la tête d’un élevage en agriculture biologique, autonome à 100 %. « Mon objectif est toujours d’acheter le moins de choses possibles, pas de compléments, rien du tout. » Sur une surface agricole utile de 190 hectares, 130 hectares sont en herbe, dont 50 hectares en zone inondable de la basse vallée angevine (Maine-et-Loire).
« La race salers valorise bien ce type de prés, affirme Benoît Poitou. Les veaux restent au pâturage même en hiver avec leurs mères, sur les parcelles plus hautes, dont les sols portent bien. » Le manque de place en bâtiment le contraint à ne rentrer que les génisses de deux ans et les veaux sevrés pour la période hivernale. Ces derniers reçoivent une ration de méteil aplati (1,5 à 2 kg), d’enrubannage de luzerne et de foin à volonté.
95 % de réussite à la reproduction
L’organisation du pâturage tournant sur 80 hectares optimise la production herbagère, mais peut atteindre ses limites en période estivale. Pourtant, Benoît ne fait pas de préparation spécifique pour la mise à la reproduction du 15 mai au 15 juillet, et obtient malgré tout 95 % de réussite. « Les vaches sont principalement nourries à l’herbe, et s’il en manque, je distribue de l’enrubannage de luzerne et du méteil triticale — pois. »
De même, les veaux, habituellement nourris à l’herbe sont complémentés au nourrisseur avec du méteil si les conditions climatiques ne sont pas favorables. « Je souhaite me rapprocher au maximum du cycle des animaux, confie Benoît Poitou. Les vêlages de printemps sont naturels. »
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