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Toutes les clés pour se lancer dans l’agrivoltaïsme

Élever des moutons ou cultiver des céréales à l’ombre de panneaux solaires sont désormais possibles grâce au cadre réglementaire offert par le décret d’application du 8 avril 2024 sur l'agrivoltaïsme.

Élever des moutons ou cultiver des céréales à l’ombre de panneaux solaires sont désormais possibles grâce au cadre réglementaire offert par le décret d’application du 8 avril 2024. Ce mix entre production agricole et production énergétique, appelé agrivoltaïsme, ne cesse de faire parler de lui et divise la profession. Dans ce dossier, La France Agricole vous apporte son éclairage réglementaire, technique et juridique pour comprendre les enjeux avant de se lancer.

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Pour certains observateurs du marché, c’est une véritable ruée vers l’or. Une course que mènent les énergéticiens depuis que l’État a axé une partie de la planification écologique sur le déploiement des énergies renouvelables. Le photovoltaïque en fait partie. Son intégration dans les exploitations agricoles aussi. L’agrivoltaïsme et l’installation de panneaux sur des parcelles aux terres incultes ou non exploitées (que doit identifier chaque chambre d’agriculture) ont désormais un cadre réglementaire avec la loi relative à l’accélération de production des énergies renouvelables du 10 mars 2023 et le décret du 8 avril 2024.

16 000 hectares en 2030

« Le photovoltaïque au sol sur terre cultivée, c’est fini ! » s’est exclamée Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture lors de l’interview qu’elle nous a accordée. Si le chiffre de 800 000 à 1 million d’hectares de promesses de bail signées entre des énergéticiens et des propriétaires a circulé dans la presse ces derniers mois, difficile d’évaluer précisément l’ampleur des projets qui seront concrétisés. Une chose est sûre, l’agrivoltaïsme où la complémentarité entre production agricole et production d’énergie est recherchée vise 8 gigawatts à l’horizon de 2030. « En considérant qu’un mégawatt, c’est 1 à 2 hectares, cela suppose de mobiliser au maximum 16 000 hectares, c’est moins de 0,06 % de la surface agricole utile nationale », souligne la ministre.

Si la perspective d’un complément de revenu peut séduire propriétaires et exploitants, certains opérateurs proposent des contreparties financières bien au-dessus des standards du marché qui oscillent, selon les territoires et les projets envisagés, autour de 1 000 € à 3 000 € par hectare. Des loyers de 6 000 €, voire jusqu’à 12 000 € par hectare sont rapportés. S’ils sont alléchants, ils paraissent en décalage avec une certaine réalité économique. Le risque que le projet n’aille jamais au bout ou que l’opérateur pousse ensuite le propriétaire à renégocier ce montant n’est pas exclu. Conseil est donné de vérifier la qualité du projet et l’expérience de l’opérateur.

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