Changement climatique L’agriculture de conservation encore plus utile en 2050
C’est dans les régions où le déficit hydrique va augmenter que le semis direct sous couvert va être le plus utile. Telle est la conclusion d’une équipe de chercheurs de l’Inrae-AgroParisTech. Selon eux, l’agriculture de conservation des sols aura donc toute sa place à l’horizon de 2050 dans ces régions.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Après avoir étudié l’effet de l’agriculture de conservation des sols (ACS) dans le monde sous le climat actuel, une équipe de recherche d’AgroParisTech-Inrae publie dans Nature Climate Change la suite de leur étude, cette fois-ci en simulant des conditions climatiques futures que l’on pourrait connaître après 2050.
Un avantage relatif important dans les zones tropicales
La principale conclusion de cette nouvelle étude : en termes de rendement, l’avantage relatif de l’ACS va augmenter dans certaines zones géographiques en raison du changement climatique. L’augmentation attendue de la productivité de l’ACS est plus forte dans les régions tropicales comme l’Afrique de l’Ouest ou l’Amérique du Sud que dans les zones tempérées. Dans les régions tropicales, l’augmentation des températures, de l’évapotranspiration, et les risques de stress hydrique devraient rendre l’ACS plus compétitive. Le maïs devrait tout particulièrement bénéficier de l’ACS dans ces zones.
Pour ce qui est de l’Europe, les performances de l’agriculture de conservation des sols vont probablement rester assez stables et l’augmentation relative du rendement avec l’agriculture de conservation devrait y être plus faible.
Un autre résultat de cette étude est que les performances de l’ACS sont nettement meilleures lorsqu’un couvert végétal est maintenu. Sans couvert végétal, l’avantage relatif de l’ACS est faible.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :