Espèces invasives Les quatre vers indésirables présents en France
Après le frelon asiatique ou la punaise diabolique, le territoire français voit le développement des Plathelminthes terrestres. Fruits de la mondialisation et des échanges internationaux, ces vers représentent un réel danger pour l’écosystème des sols.
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Selon Jean-Lou Justine, zoologiste français et professeur au Muséum national d’histoire naturelle à Paris, les plathelminthes terrestres invasifs croissent de façon inquiétante. Ils prolifèrent sans contrôle et mettent en danger la biodiversité locale.
En effet, ils mangent d’autres animaux, en particulier les vers de terre, mais aussi d’autres petits animaux du sol. Selon le professeur, ces vers représentent un danger particulièrement pour les agriculteurs qui comptent le plus sur le travail des vers de terre (agriculture de conservation des sols, maraîchage sur sol vivant). En France, on rencontre principalement les quatre espèces suivantes.
1. L’espèce « marron plate », ou Obama nungara
Comme son nom l’indique, ce ver Obama nungara a un dos marron et plat. Selon les spécimens, la couleur va de marron clair à presque noir. Sa face inférieure est beige. Sa reproduction est sexuée, avec production de cocons de ponte, petites boules de 4-5 mm. C’est l’espèce la plus souvent trouvée en France, dans 72 départements au dernier recensement. Il sort la nuit et se nourrit surtout de vers de terre.
2. L’espèce « rayée jaune » ou Caenoplana variegata
Allongée, tête fine, dos avec une bande jaune et deux lignes noires fines, Caenoplana variegata mesure de 5 à 12 cm de longueur. Il se reproduit par scissiparité. On le trouve principalement dans le Midi et en Bretagne. Il consomme des arthropodes du sol, en particulier les cloportes.
3. L’espèce Parakontikia ventrolineata
Toujours allongé et à tête fine, le dos de Parakontikia ventrolineata est presque noir avec des lignes plus claires. Il mesure entre 1 et 5 cm de longueur. Sa reproduction est sexuée. Il est reconnaissable par la production de cocons de ponte, petites boules de 3-4 mm.
Il est très abondant dans certains jardins de la Bretagne mais est implanté aussi dans le Midi. Il a la mauvaise habitude de se reposer sur les fruits, comme les fraises.
4. L’espèce « Bipalium »
On parle plutôt des « Bipalium » car cette appellation regroupe au moins trois espèces différentes. Ces espèces ont une tête plate et un corps très long jusqu’à 20 cm ou même 40 cm). Ce sont les plus grandes des espèces.
Elles se reproduisent par scissiparité (le corps perd un petit morceau de 2 cm à l’arrière, qui donne un nouvel animal). On les retrouve surtout dans le sud de la France, en particulier dans les Pyrénées-Atlantiques. Ces espèces consomment des vers de terre.
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