L’écorégime bio sera revalorisé pour les prochaines campagnes Pac
Lors de sa rencontre avec la Fédération nationale de l’agriculture biologique, Annie Genevard, a annoncé revaloriser l’écorégime bio sans toutefois s’avancer sur un montant.
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C’est enfin une bonne nouvelle pour l’agriculture biologique ! La ministre de l’Agriculture se serait engagée à revaloriser l’écorégime bio pour les dernières campagnes de la programmation Pac actuelle auprès de la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab).
Pas de montant
Une revalorisation issue de l’utilisation du reliquat d’aides Pac sur 2023 et 2024, estimé par le ministère à 257 millions d’euros. Les aides à la conversion bio non utilisées ont largement contribué à ce reliquat. En 2023 par exemple, sur les 300 000 ha prévus en conversion, seuls 84 000 ha se sont réellement convertis. Soit 25 millions d’euros d’aide à la conversion consommés sur les 340 millions d’euros prévus.
Mais pour l’heure, le montant de la revalorisation de l’écorégime reste flou. « À la Fnab, on demande une revalorisation à 145 euros par hectare, rappelle Olivier Chaloche, coprésident de la Fnab contacté par La France Agricole à l’issue de la rencontre. On a cru comprendre que la profession agricole bloquait sur ce montant. Ils ne veulent pas trop d’écart avec les autres écorégimes. »
Retour à la bio
Une position que la Fnab ne comprend pas. « Lors de la construction de la Pac en 2023, l’écorégime et le crédit d’impôt devaient remplacer l’aide au maintien qui avait été supprimée. […] On est d’accord qu’une partie du reliquat soit fléchée sur d’autres choses, mais on lui a demandé qu’elle [NDLR : la ministre de l’agriculture] fasse l’effort de monter l’écorégime au maximum, poursuit Olivier Chaloche. Aujourd’hui, il n’y a pas d’enjeu pour les autres bénéficiaires de l’écorégime puisque c’était de l’argent fléché pour la bio. »
Un milliard d’euros
La Fnab regrette également que la ministre ne raisonne que sur les campagnes de 2023 et 2024. Le ralentissement des conversions vers l’agriculture biologique risque de gonfler encore davantage le montant d’aides à la conversion non consommées. « On a largement de quoi basculer sur l’écorégime, souligne Olivier Chaloche. En fin de programmation, on arrivera à un milliard d’euros. On ne comprend pas, alors qu’on a l’occasion de le faire maintenant, qu’on ne conforte pas les fermes bio. »
Le verdict devrait être connu durant l’été puisqu’Annie Genevard doit donner les conclusions de ses arbitrages avant le 31 juillet prochain. Le 5 juin dernier, lors du congrès de Jeunes Agriculteurs, elle a d’ores et déjà confié qu’une partie du reliquat serait fléchée vers l’aide complémentaire au revenu pour les jeunes agriculteurs (ACJA) de la Pac.
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