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Le salon Tech & Bio s’ouvre sur fond de crise

Près de 21 000 visiteurs sont attendus pour cette neuvième édition de Tech et Bio à Bourg-lès-Valence.

Le salon Tech & Bio, rendez-vous de l’agriculture, a ouvert ses portes le mercredi 20 septembre 2023 à Bourg-lès-Valence, dans la Drôme.

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Les visiteurs, nombreux cette année encore, ont profité sous le soleil des diverses plateformes de démonstrations et vitrines de cultures, du parcours biodiversité, des exposants ou encore des conférences qui font salle comble.

Grandes cultures, élevage, PPAM, énergies renouvelables, irrigation, transformation, maraîchage, viticulture, arboriculture… Le programme de cette édition est riche, mais reflète aussi les inquiétudes sur le contexte actuel de la bio. En témoigne, jeudi 21 septembre, la matinée proposée sur le thème « Comment relever les défis dans un contexte chahuté ? », qui invite filières végétales comme animales à discuter de la baisse du marché bio.

Des revendications

Le marché rencontre en effet des difficultés pour la deuxième année consécutive. Et le plan de soutien à l’agriculture biologique, annoncé par Marc Fesneau en mai dernier, peine à convaincre. « Dans la Drôme, sur 1800 producteurs en bio, seuls 17 ont envoyé une demande d’aide », témoigne Vincent Delmas, maraîcher et éleveur dans le Drôme et membre du comité national de la Confédération paysanne.

Autre point de crispation : les aides Pac. La Confédération paysanne a demandé notamment le retour de l’aide au maintien et la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) souhaite augmenter l’écorégime Bio à son maximum.

Le 17 mai dernier, le ministre avait émis l’hypothèse d’utiliser les reliquats d’aides à la conversion de la campagne Pac 2023 pour soutenir la filière. Sa présence est attendue ce 21 septembre sur le salon.

Difficultés persistantes en lait

En lait de vache, la filière biologique subit des difficultés persistantes. « Le revenu des éleveurs bio dégringole depuis 2018, alors qu’il suit une tendance inverse pour les producteurs conventionnels, observe Yannick Pechuzal, chef de projets à l’Institut de l’élevage. Cela peut créer une frustration légitime pour les éleveurs ayant lancé leurs conversions en 2015-2016 à la suite de la crise du prix du lait conventionnel. »

D’après Christine Goscianski, économiste à l’Idele, l’écart de prix du lait entre le bio et le conventionnel a longtemps été de l’ordre de 100 à 120 €/1000 l. Désormais, il n’est plus que de 30 €. « Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte française de lait bio est en plus recul de 3,9 %, souligne-t-elle. Ce repli se chiffre même à 5 % pour les régions Pays de la Loire, Bretagne et Auvergne-Rhône-Alpes, qui représentent 57 % des livraisons de lait bio en France. »

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