Pour faire face aux contraintes « J’ai modifié la vis à grain de la Cuma afin de faciliter son utilisation »
Des exploitations exiguës, des silos à l’intérieur des bâtiments et des bennes basses : David Matricon a remédié à toutes ces contraintes en améliorant la vis à grain de la Cuma.
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David Matricon stocke une partie de l’alimentation de ses bêtes dans ses silos verticaux. Il élève 40 prim’holsteins, 7 limousines et 200 porcs à La Terrasse-sur-Dorlay, dans la Loire. Avec ses frères, l’agriculteur transforme et revend la viande en direct. Il exploite 70 hectares, dont 50 ha de pâtures et 20 ha de céréales. « Je cultive du blé, de l’orge et du triticale utilisés en autoconsommation pour mes bêtes, explique-t-il. En revanche, j’achète le colza, le soja et le tourteau, dont une partie m’est livrée par des semi-remorques. » De ce fait, la vis à grain est utilisée toute l’année pour ravitailler ses silos. Achetée en Cuma, elle sert également chez les autres adhérents. « J’ai décidé de changer la trémie de réception de la vis après plusieurs utilisations, afin de l’adapter à notre situation », précise David.
Adapter la vis aux remorques
L’une de ses contraintes vient du fait que la région est montagneuse, certaines exploitations sont donc exiguës. « Parfois, il nous est impossible de placer la trappe de déchargement des bennes dans l’axe, confie l’exploitant. Nous sommes alors obligés de vider sur le côté de la réception. Or, dans cette position, le grain ne s’écoule pas bien dans la trémie rectangulaire. Il faut sans cesse repousser la matière avec un balai pour aider l’écoulement. Et une fois la benne complètement déchargée, il nous reste un tas à ramasser », complète-t-il.
La Cuma possède des bennes de 6 à 15 tonnes, donc relativement basses. La différence de hauteur entre la trémie de la vis et l’arrière de la remorque est souvent trop faible pour que cette dernière puisse benner. Même lorsqu’elle peut basculer, il n’est pas possible de la lever entièrement. En outre, le point de rotation des bennes de certains semi-remorques est plus avancé, ce qui fait descendre très bas l’extrémité arrière de la remorque lors du bennage.
« Pour remédier à tous les problèmes, j’ai remplacé la réception rectangulaire de la vis à grain par une réception ronde que j’ai fabriquée, raconte David. J’ai confectionné la version ronde à partir d’une tôle qui provient d’une ancienne cuve. Je l’ai fait galvaniser, afin qu’elle résiste le plus possible aux conditions météo et à l’usure. Il m’a fallu près de dix-huit heures pour découper, souder et assembler la pièce. Afin d’éviter que la matière déborde, j’ai fixé sur une bavette en caoutchouc. »
Avec cette nouvelle version, il faut certes reculer la benne bien en face de la trappe à grain et du centre de la trémie de réception, mais il est possible de positionner la remorque tout autour, sur environ 200 degrés. De plus, elle est moins haute que la solution d’origine, ce qui permet de benner avec des hauteurs de trappe très basses (90 cm). « J’ai également équipé cette vis à grain d’un moteur hydraulique pour actionner la montée et la descente, ce qui évite de descendre du tracteur, précise David. C’est d’autant plus utile que certaines cellules sont difficilement accessibles et il est parfois nécessaire de faire passer l’extrémité de la vis dans des trous entre les tôles du hangar. » Paul Denis
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