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Des agnelles vieillies pour produire plus rapidement

William Laval, éleveur périgourdin à la limite du Lot, a bénéficié d'un lot de brebis agées de 11 mois pour débuter sa production.

En Dordogne, William Laval se lance dans la production ovine, en complément de la noix. Il a fait le choix du vieillissement des reproductrices.

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A la suite d'une reconversion, William Laval, agriculteur à Nadaillac (Drôme), a repris la ferme de ses grands-parents. Double actif pendant des années, il décide de devenir exploitant à titre principal. Producteur de noix, le jeune agriculteur s’oriente vers la production ovine, pour avoir un complément de revenu.

La Capel, groupe de producteurs ovins, à Gramat (Lozère), recherche des éleveurs pour installer de nouveaux ateliers, dans le cadre du plan de relance ovine. Le projet a mis deux ans à aboutir. En mars dernier, William Laval a accueilli sur son exploitation 122 mères de race F1 46, croisement entre la caussenarde et l’île-de-France, réputée pour ses qualités de rusticité, ses qualités maternelles et ses agnelages faciles.

William souhaitait 120 femelles. Mais au moment où elles étaient disponibles à l’été 2022, il n’était pas prêt à les recevoir. « Nous sommes partis sur le vieillissement d’agnelles. Nous en avions la possibilité grâce à l’organisation qu’Ovilot a mise en place avec « Transhumance en Quercy »», précise Rémy Falguières, technicien ovins chez Capel (lire l’encadré ci-dessous).

En attendant que William puisse les accueillir, 122 agnelles F1 46 sont donc parties en transhumance dans le sud du département où elles ont rejoint 600 autres animaux. Ces femelles nées en avril 2022 sont arrivées sur la ferme à l’âge de 11 mois.

« Ce dispositif a facilité mon démarrage. Étant restées cinq ou six mois en plein air intégral, elles sont adaptées au pâturage, à la présence des clôtures et du berger », précise William. Grâce au protocole mis en place par Ovilot, les agnelles ont bénéficié des traitements antiparasitaires et des vaccinations.

Prêtes à produire

« Le but est d’avoir des bêtes prêts à produire quand elles arrivent chez l’exploitant », souligne Romain Lafferrerie, technicien à Ovilot. Cela a permis à William d’être rassuré pour débuter sa production. « Ce choix a été fait pour une conduite de production. Je n’ai pas eu à me préoccuper du protocole sanitaire. Cela a un coût, j’ai payé chaque brebis 215 € HT au lieu de 165 €. »

Sont pris en compte la prestation du berger, le protocole sanitaire, le transport, l’accompagnement technique. « On s’y retrouve, à leur arrivée, elles connaissent l’herbe, je n’ai pas eu à les nourrir, j’ai économisé du temps du travail », explique l’éleveur.

De la fin de juin à la fin de juillet, William va mettre ses brebis à la lutte. Il a opté pour trois béliers berrichons pour leurs qualités bouchères. Les premiers agnelages sont prévus au début de décembre, pour une vente à Pâques. Pour sa première année, l’éleveur part sur un seul agnelage, le temps de se faire la main. L’objectif est d’atteindre 1,3 à 1,5 agneau par mère et un taux de 95 % de brebis pleine.

Prendre des agnelles âgées de 15 à 16 mois, lors de la mise en lutte doit permettre d’obtenir un peu plus d’agneaux avec des naissances doubles. Lorsqu’il renouvellera son cheptel, William Laval l’assure, il reprendra des agnelles plus âgées.

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