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Un essai probant pour la gestion du ray-grass résistant

La mobilisation de plusieurs leviers a fait régresser les zones infestées.

La pression liée à cette adventice a baissé à Boigneville, notamment grâce au travail du sol.

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À Boigneville, dans l'Essonne, un essai de 47 ha est affecté à la gestion durable du ray-grass résistant depuis 2016. « Nous avons des résultats très intéressants », estime Delphine Bouttet, ingénieure chez Arvalis. Les zones problématiques sont en régression, tout en diminuant l’usage des herbicides.

Plusieurs pratiques préventives sont mises en place : utilisation de semences de cultures et de couverts « propres », gestion des bords de parcelles, alternance des cultures d’été et de printemps, décalage des dates de semis, pilotage de la fertilisation. En termes de travail du sol, deux labours sont réalisés sur les sept ans de la rotation, « pour coller au mieux au taux annuel de décroissance du ray-grass », indique l’experte.

Dépendance à l’eau

Du côté des pratiques curatives, « l’objectif est d’éviter les adventices levées aux semis. C’est plus facile à dire qu’à faire », juge-t-elle. Le désherbage chimique est localisé sur le rang lorsque c’est possible. Du désherbage mécanique est réalisé sur maïs et tournesol. « Bien que nous soyons équipés d’une bineuse à caméra et à guidage RTK, nous avons décidé de ne pas mobiliser ce levier sur céréales à paille. Des essais montrent que tant que le désherbage d’automne fonctionne, l’apport du binage d’automne est peu intéressant. » Par ailleurs, « on ne se prive pas de broyer les zones infestées ». Enfin, la moissonneuse-batteuse est nettoyée entre les parcelles.

L’objectif du dispositif est aussi de rester rentable. Les résultats sont corrects, mais moins bons qu’une ferme type. « Quand on veut diversifier les rotations, il faut des filières performantes », indique Delphine Bouttet, qui précise que la filière du chanvre a connu des déboires. Autre point d’attention : l’eau. « On ne sait pas s’en passer pour diversifier la rotation », note-t-elle. L’irrigation a en effet permis d’intégrer deux maïs dans la rotation.

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