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Désherbage en bio scalper les vivaces en été ou au printemps

La gestion du rumex, dont la pression peut être forte dans les zones compactées, passe par le scalpage.

Exposer les réserves et bourgeons par temps sec épuise les vivaces et constitue la solution la plus efficace en agriculture biologique.

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L’absence d’herbicides rend compliqué la gestion des vivaces en culture bio. « Le désherbage mécanique, y compris le binage, ne sont pas efficaces, explique Fabien Jouenne, conseiller en agriculture biologique à la chambre d’agriculture de la Normandie. Il faut donc trouver des solutions pour varier les périodes d’intervention afin d’épuiser les réserves de vivaces en dehors des périodes de culture. »

Différents créneaux de lutte

« Des scalpages successifs par temps sec avec un outil à dent et sans rappui permettent une lutte efficace contre les rumex et chardons, précise Fabien Jouenne. Il est possible d’intervenir en été après une céréale. Le sarrasin ouvre d’autres fenêtres de lutte au printemps comme l’expérimente Guillaume Cohu (lire l'encadré). »

S’implantant tardivement, le sarrasin permet de scalper chardon et rumex jusqu’au semis qui intervient au cours de mai. « Il présente aussi un spectre d’intervention large contre le salissement par les annuelles », ajoute le conseiller.

Autre option : la fauche régulière des prairies temporaires permet de lutter contre les chardons. « Mais pas contre les rumex, parfois même au contraire. Pour ces derniers, la seule alternative au scalpage est d’éviter les conditions favorables à leur levée à savoir l’acidité de surface et des sols compactés. »

Recouvrement des socs

La compréhension de la physiologie des vivaces acquise récemment a permis de définir cette stratégie basée sur « l’exposition des réserves et bourgeons sur le sol par temps sec ». L’été est la période la plus propice pour déshydrater les organes reproducteurs des vivaces mais des passages au printemps sont parfois opportuns. Les outils à dents sont à privilégier alors que les disques seront évités autant que possible. Concrètement, Fabien Jouenne recommande « une profondeur de cinq à dix centimètres au premier passage.

Le scalpage doit être réalisé sans rappui, ce qui implique des roues de jauge pour contrôler la profondeur. Le recouvrement entre les socs doit être le plus large possible pour que le rumex ne puisse pas se faufiler entre deux dents. Des interventions successives peuvent être envisagées de plus en plus profondément en été. »

Pour Fabien Jouenne toutefois, il n’existe pas de solution miracle contre le rumex en bio.  « Aujourd’hui, on a des leviers pour ne pas dégrader une situation mais quand le stock est très important, on vit avec ».

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