Échanges agroalimentaires L’excédent commercial plie sous le poids des importations
En février 2023, l’excédent commercial de la France recule de 193 millions d’euros sur un an. En cause, la croissance marquée des importations, notamment vers les autres pays européens.
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« En février 2023, l’excédent commercial agroalimentaire est de 571 millions d’euros », observe Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans une note d’Infos rapides diffusée le 12 avril 2023. Il chute de 25 % par rapport à février 2022 (–193 millions d’euros). Cela s’explique par un bond des importations de 9 % (+526 millions d’euros) tandis que les exportations augmentaient de seulement 5 % (+333 millions d’euros) sur la même période.
Hausse des importations de viandes depuis les pays européens
L’érosion de l’excédent commercial agroalimentaire provient principalement de la baisse des échanges avec les pays de l’Union européenne. Le solde se replie de 231 millions en glissement annuel et affiche un déficit de 132 millions d’euros en février 2023. « La croissance des importations (+532 millions, soit +15 %) est nettement supérieure à celle des exportations (+301 millions, soit +8 %) », détaille Agreste.
La hausse des importations est portée pour plus de 95 % par les produits transformés, notamment les viandes et produits issus de l’abattage (+141 millions d’euros). Les achats de préparations à base de fruits et légumes et de produits laitiers (fromages) augmentent aussi, respectivement de 72 et 68 millions sur un an.
Les achats d’autres produits alimentaires (chocolats, confiseries) dans les pays de l’Union européenne progressent de 58 millions d’euros entre février 2022 et février 2023.
Les exportations d’oléagineux vers les pays tiers fléchissent
A contrario, l’excédent commercial avec les pays tiers augmente de 38 millions d’euros sur un an pour s’établir à 703 millions d’euros. Les exportations s’affichent en légère hausse (32 millions d’euros) du fait de la croissance des ventes de produits transformés (+49 millions d’euros) à l’étranger. Cette augmentation est notamment portée par les aliments diététiques et les vins.
Le solde commercial des produits bruts recule de 16 millions d’euros en glissement annuel. Cela s’explique par la hausse des ventes de céréales, notamment d’orges vers la Chine, contrebalancée par la baisse des exportations de colza et tournesol, et d’animaux vivants.
Dans le même temps, les importations depuis les pays tiers se replient de 6 millions d’euros sur un an. Pourquoi ? « Du fait que les importations de produits bruts croissent légèrement (+5 millions), tirées par des achats de légumes (notamment des tomates du Maroc), alors que les importations de produits transformés diminuent (–11 millions) », précise Agreste.
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