Visites de fermes « Clément », un nouvel outil de communication
« Clément Aplati des Agriculteurs » est un bonhomme de papier de 15 cm de hauteur, pour un millimètre de largeur, qui se rend chez les agriculteurs afin de faire découvrir leurs exploitations aux élèves de primaire et au grand public. Interview (virtuelle) avec La France Agricole pour mieux comprendre ce nouvel outil de communication.
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Bonjour Clément, tu es subitement apparu dans la boîte aux lettres de Vincent Guyot. Peux-tu nous en dire plus sur tes origines ?
C’est une classe de primaire de Chantilly, dans l’Oise, qui m’a dessiné en décembre. Les élèves m’ont ensuite envoyé à Vincent, découpé et plastifié, dans une carte de vœux. Ils échangent avec Vincent Guyot depuis le mois de septembre, dans le cadre de l’application Monchamp.fr qui met en relation les classes et les agriculteurs. C’est donc chez Vincent que j’ai découvert la culture des céréales pour la première fois, mais comme je suis curieux, j’ai décidé d’aller visiter d’autres fermes en France.
Comment choisis-tu tes destinations ?
J’arrive toujours par la boîte aux lettres. On me promène dans les champs, et les exploitants prennent des photos ou des vidéos, ce qui permet aux élèves et à tous les autres sur Twitter de découvrir la ferme. Vous pouvez d’ailleurs voir toutes les exploitations que j’ai visitées grâce au mot-clé #ClementAplatidesagriculteurs. Puis, au bout de quelques jours, on me glisse à nouveau dans une enveloppe, et on m’envoie dans la ferme suivante. Ce sont les agriculteurs qui décident, moi je me laisse porter.
Combien d’exploitations as-tu visitées jusqu’ici ?
J’en suis actuellement à la sixième ! J’ai rencontré des céréaliers, comme Vincent Guyot, des éleveurs de bovins comme Sébastien et Christelle Bousquet, des éleveurs de volailles aussi, comme Cédric et Lydie Boussin. Je suis allé chez des gens en conventionnel, chez des bios comme Mickaël Joubier, et j’ai même rendu visite à Christine Garion, qui produit des plants de vigne avec son mari. Je ne vais d’ailleurs pas m’arrêter là, puisque je vais poursuivre mon tour jusqu’en mai ou juin. Peut-être que je sortirai de France, qui sait… Vincent, en tout cas, me rappellera chez lui grâce aux réseaux sociaux, et j’irai alors raconter à ma classe de Chantilly tout ce que j’ai vu.
Qu’as-tu pensé de ton voyage jusqu’ici ?
C’est fou, le nombre de fermes différentes qui existent en France, avec chacune ses spécificités, son terroir, sa région. Personne ne fait la même chose, mais tout le monde s’efforce de faire au mieux. Il serait donc idiot, d’après moi, de vouloir opposer les agriculteurs entre eux. Ce voyage n’a d’ailleurs pas d’autre but que de faire découvrir la diversité des exploitations à ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux. Et ce que mon aventure prouve, avant tout, c’est que même un petit bonhomme de carton comme moi peut avoir un grand impact en matière de communication.
Propos recueillis par Ivan Logvenoff, avec la complicité de Vincent Guyot et de Christine Point-Garion
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