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Marrons de fêtes « La châtaigne, chez nous, c’est de l’entrée au dessert ! »

Michel Grange et sa famille, des passionnés de chataîgnes. © DR

Chez les Grange, à Noël, le marron se cachera dans tous les plats… Michel Grange, sa femme, et leur fils, cultivent 37 hectares de châtaignes qui sont transformées en purée, crèmes et autre bocaux. Des produits qui seront tous à l’honneur sur les tables de fêtes.

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Sous vide ou en crème, en confiture ou en sirop, confites ou bien glacées, chez les Grange, les cinquante tonnes de chataignes récoltées chaque année prennent toutes les formes. Une diversité qui est le régal de la famille pour les fêtes.

« Il y a des châtaignes entières dans la salade en entrée, une purée de châtaignes pour accompagner la viande, et en général je fais aussi une tarte pour le dessert, à la châtaigne bien sûr ! » décrit Michel Grange.

La tarte à la châtaigne de Michel. © DR

Dessert ardéchois par excellence, la tarte de Michel se compose d’un fond de pâte brisée, tartinée de crème de châtaigne, recouverte d’une meringue, et couronnée de brisures… de châtaignes (Retrouvez sa recette ici).

Coup de foudre pour la châtaigne

« Notre famille a toujours cultivé cette terre », raconte Michel. C’est de la terre sèche des montagnes ardéchoises dont il parle, celle des pentes, qui exige beaucoup de volonté pour en tirer de quoi vivre.

Au moment de la retraite de son père, en 1988, Michel souhaite se lancer dans la transformation du lait du troupeau faimilal en yaourt et en fromage, mais sa sœur préfère continuer à vendre du lait cru comme leur père.

Les champs de châtaigniers de la famille Grange. © DR

Ce désaccord conduit le frère et la sœur à partager la ferme en deux : les vaches pour elle, les fruitiers pour lui. « Même si j’étais attaché aux animaux, j’ai tout de suite cherché à développer ma nouvelle activité. » Rénovation de la châtaigneraie, greffes, nouvelles plantations, Michel se lance avec passion dans la châtaigne.

« Il faut dix ans à un châtaignier pour devenir productif », explique Michel. Et pour assurer un revenu, il plante des cerisiers et des abricotiers entre les rangs de châtaigniers. Avec sa femme, ils reprennent en 1992 une seconde exploitation, et s’installent ensemble, en plantant des champs et des prairies avec de nouveaux arbres fruitiers.

Jeunes gens, à vos châtaigniers !

« La plus grosse partie de nos ventes se fait en novembre décembre, raconte Michel. Il y a également un pic en été, avec la saison touristique. » Car si la châtaigne se récolte en octobre, la transformation permet de la proposer toute l’année aux clients. « Pour moi, dans ce secteur difficile, avec de fortes pentes, transformer était un passage obligatoire. »

« En Ardèche, on peut s’installer avec peu de moyens », se réjouit Michel. Produire de la châtaigne n’est pas difficile dans le département : de nombreux vergers anciens n’attendent que d’être rénovés, et la culture n’exige pas de matériel lourd, ni de bâtiments. La transformation peut même être réalisée à façon, chez des exploitants comme Michel, qui disposent de toutes les infrastructures.

La ferme des Grange se visite grâce à un parcours pédagogique. © DR

« Il y a une forte demande en châtaignes, se félicite Michel, sur des marchés qui n’existaient pas auparavant. » Une raison de plus pour justifier le plan de reconquête de la châtaigneraie lancé par l’Ardèche.

Ivan Logvenoff

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