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Lot-et-Garonne L’agresseur d’un agriculteur condamné

Capture d’écran France 3

Un homme assigné à résidence a été condamné à 3 ans et demi de prison vendredi pour avoir poignardé un agriculteur, mais la dimension terroriste n’a pas été retenue.

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Un homme « fiché S » a été condamné vendredi à 3 ans et demi de prison par le tribunal correctionnel d’Agen pour avoir poignardé Yves Boussuge, un agriculteur de Lot-et-Garonne, dans une affaire où la dimension « terroriste », avancée par la victime, n’a pas été retenue.

Kamal Belbakkal, 42 ans, a été déclaré coupable de violences avec arme en récidive. Le 18 juin 2017 à Laroque-Timbaut, il avait poignardé au bras gauche un agriculteur de 58 ans qui moissonnait un champ avec un voisin. La victime a subi une section quasi complète du triceps, la plaie atteignant l’os.

Kamal Belbakkal était assigné à résidence et n’aurait pas dû circuler en scooter à proximité du champ de la victime. Il a dit avoir été gêné par des débris de pailles provenant de la moissonneuse-batteuse. Le ton est monté entre les deux hommes et Kamal Belbakkal a sorti un couteau et a grièvement blessé l’agriculteur. Le couteau n’a pas été retrouvé. Le prévenu, contre lequel cinq ans de prison avait été requis, a nié les faits et affirmé qu’il avait été pris à partie par l’agriculteur, niant également avoir crié à plusieurs reprises « Allah Akbar » (Dieu est grand, en langue arabe).

« Il y a un peu d’amertume de la part de mon client car il est évident que le caractère terroriste, ou du moins l’intention terroriste, était présent, comme le prouvent la manière d’agir et la détermination du prévenu et surtout les cris entendus », a indiqué Me Sophie Grolleau, avocate de l’agriculteur. « Si mon client avait été policier sur les Champs-Élysées […], le parquet antiterroriste aurait été saisi. Mais ici, nous sommes dans un petit village et mon client est agriculteur », a-t-elle ajouté.

« L’aspect terroriste est complètement étranger à cette affaire-là », a estimé Me Laurent Mascaras, avocat de Kamal Belbakkal, qui avait plaidé la relaxe. « Il n’y avait aucunement l’intention de s’attaquer à l’État, aux institutions ou de défendre quelques causes que ce soient », a-t-il affirmé.

Avec l’AFP

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