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Rapport annuel Le Secours catholique alerte sur la pauvreté à la campagne

Dans son rapport annuel, l’association présente les particularités de la précarité en milieu périurbain et rural, qu’elle observe sur le terrain.

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« On est moins pauvre lorsqu’on vit à la campagne. » C’est l’un des préjugés que combat le Secours catholique dans son rapport annuel publié le 8 novembre (voir les pages 34 à 38). À partir de son expérience de terrain, l’association dénonce les idées reçues dont les personnes en situation de précarité peuvent être la cible.

« Il est courant d’entendre que, bien qu’à l’écart du dynamisme des grandes villes et souffrant d’un contexte d’emploi dégradé, les petites villes et les communes rurales bénéficieraient malgré tout d’un niveau et d’une qualité de vie plus enviables », relève le rapport du Secours catholique.

Selon les observations de l’association, l’extrême précarité n’est pas l’apanage des grandes villes, mais il existe une distinction entre précarité urbaine, et périurbaine et rurale. Celle-ci va de pair avec des besoins différents.

Précarité énergétique

Selon le rapport, près de 70 % des ménages accueillis en milieu périurbain et rural déclarent des impayés, soit 20 points de plus qu’en ville. Et pour des montants d’impayés plus élevés : de 800 à 850 € de montant mensuel médian (contre 740 € dans les grands pôles urbains). Ces impayés sont directement liés au logement puisqu’il résulte de l’incapacité à payer les factures d’énergie, d’eau ou de communication.

Autres formes d’impayés : arriérés d’impôts, de crédits, d’assurance et de mutuelle, découverts bancaires et coûts de transport élevés liés à la mobilité entre domicile et lieu de travail.

« Il est donc inexact d’affirmer que l’on est moins pauvre lorsqu’on vit à la campagne. Il serait plus juste de dire qu’on l’est différemment », conclut le rapport.

Et de poursuivre : « Alors que l’extrême pauvreté urbaine se caractérise par la nécessité de trouver une issue à une situation d’urgence, […] l’extrême pauvreté périurbaine et rurale se caractérise par une incapacité à faire face à des charges croissantes, et par une demande de normalité et de dignité. »

A.Co.

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