Immatriculation Encore trop de matériels hors-la-loi
Outils de travail du sol, presses à balles rondes ou encore véhicules agraires figurent au palmarès des mauvais élèves qui circulent sans plaque d’immatriculation.
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L’obligation d’immatriculer tous les engins agricoles traînés ou semi-portés dont le PTAC est supérieur à 1,5 tonne n’est pas totalement entrée dans les mœurs. Pour preuve, cette récente enquête d’Axema (syndicat des constructeurs et importateurs de matériels agricoles) qui a confronté les ventes déclarées par ses adhérents avec les immatriculations officielles en 2016 et 2017. Sans surprise, le 100 % d’immatriculation n’est atteint que pour les tracteurs et les moissonneuses-batteuses.
Les rouleaux en queue de peloton
Les outils de travail du sol, pour lesquels l’immatriculation n’est pas encore un reflexe, sont en bas de classement. Ainsi, seuls 45 % des rouleaux, 50 % des outils à dents et 65 % des outils à disques vendus neufs ont été immatriculés. Les presses à balles rondes ne font pas beaucoup mieux, avec 30 % d’engins non immatriculés. Tous ces matériels entrent dans la catégorie des véhicules dits S, soumis à l’obligation d’immatriculation depuis 2013 lorsque leur PTAC dépasse 1,5 tonne.
Des progrès à faire pour les véhicules agraires
Plus surprenant, les véhicules agraires sont encore loin du score parfait. Les vendeurs de remorques sont les plus disciplinés puisque 90 % des engins neufs sont immatriculés contre seulement 75 % pour les épandeurs à fumier.
L ’absence de certificat de réception « barré-rouge », indispensable pour immatriculer le véhicule, est l’une des raisons de cette performance. Les constructeurs sont tenus de fournir ce certificat en même temps que la machine neuve mais de nombreuses petites PME ne sont pas en mesure financièrement de faire réceptionner toute leur gamme.
Enfin, les très grosses machines de récolte comme les arracheuses automotrices de betteraves sont aussi pointées du doigt pour leur absence d’immatriculation. Dans leur cas précis, le problème est lié au logiciel du ministère des Transports, qui ne permettait pas jusque très récemment, de saisir correctement les caractéristiques de ces machines.
Corinne Le GallPour accéder à l'ensembles nos offres :