Vétérinaires Soignants ou vendeurs ?
D’après l’Insee, près de 80 % du chiffre d’affaires des vétérinaires en animaux de rente serait lié à la vente de médicaments, un chiffre s’élevant à 95 % en porcin et en volailles.
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Entre 2000 et 2016, le chiffre d’affaires des vétérinaires a légèrement augmenté, mais, comme le remarque l’Insee dans sa dernière étude, « cette progression est tirée par le secteur des animaux de compagnie. ».
Dans les campagnes, la situation semble au premier abord moins brillante pour les vétérinaires. Face à la baisse du cheptel français, souligne l’Insee, l’activité de soin aux animaux de ferme décroît « aussi bien en valeur qu’en volume ». Cette diminution pourrait également être liée aux réflexions en cours dans la profession sur la diminution de certains médicaments.
Les bovins avant tout
Les bovins seraient le fonds de commerce des vétérinaires ruraux, puisqu’ils représentent, selon l’Insee, « 80 % du chiffre d’affaires lié aux animaux de rente ». Un chiffre qui s’explique par l’importance du cheptel, et le coût élevé des soins.
La Bretagne et la région Auvergne Rhône-Alpes, connues pour l’importance de leurs troupeaux de bovins, seraient par ailleurs les régions privilégiées des vétérinaires. Les praticiens y réalisent respectivement 16 et 15 % du chiffre d’affaires national.
Pharmaciens plutôt que médecins ?
« La vente des médicaments, note l’Insee, représente 80 % du chiffre d’affaires des vétérinaires ruraux. » Par comparaison, les médicaments ne pèsent que 25 % dans le chiffre d’affaires de leurs homologues urbains.
En bovins, près de 75 % des factures vétérinaires seraient liées aux médicaments, mais en porcins et en volailles, le phénomène s’accentue. Dans ces secteurs, la proportion des médicaments « atteint même 95 % du chiffre d’affaires ».
Si la vente de médicaments est souvent associée à des conseils importants pour la gestion des troupeaux, les chiffres de l’Insee dessinent des pistes intéressantes d’économies pour les exploitants qui misent sur la prophylaxie aux dépens des traitements.
Ivan LogvenoffPour accéder à l'ensembles nos offres :