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Cipan Agrifaune Encore embryonnaire parce que « ça fait sale »

© S. Bergot/GFA

Si le programme Agrifaune est une « réussite », estime Jean-Paul Moktar, de la Fédération nationale de la chasse, les surfaces engagées restent embryonnaires, avec seulement 30 000 ha en Cipan Agrifaune. Il appelle à une éducation des agriculteurs, selon lui, freinés par l’aspect « sale » que peuvent donner les cultures intermédiaires.

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La cinquième Journée nationale Agrifaune le 28 novembre à Paris s’est terminée par un exposé des prochaines démarches pour que le programme Agrifaune « grandisse à l’échelle nationale ».

« Le programme Agrifaune, lancé en 2006, est une réussite, s’est félicité Jean-Paul Moktar, président de la FDC de l’Eure-et-Loir et vice-président de la commission en charge du petit gibier à la FNC. On sait faire et on sait que c’est rentable. Mais c’est encore embryonnaire, avec seulement 30 000 ha engagées dans les Cipan (couverts d’intercultures pièges à nitrates) Agrifaune ! », regrette le représentant des chasseurs.

« Éduquer les agriculteurs »

Selon lui, le frein au développement de ces couverts tiendrait principalement de la mauvaise image donnée par ces mélanges. « Les agriculteurs trouvent que “ça fait sale”, et dès qu’un voisin fait quelque chose qui sort de la norme, il est mal vu. Il faut vulgariser ces pratiques et éduquer les agriculteurs. » Pas sûr que cette explication, somme toute partielle, plaise aux professionnels agricoles…

Paiement pour service environnemental

En attendant, la FNC planche sur un financement des « prestations de service environnemental (PSE) », lorsque des mesures en faveur de la biodiversité et/ou de l’habitat de la faune sauvage vont au-delà de la règlementation. La fédération espère – mais sans aucune garantie à date – un budget de 6 millions d’euros pour financer ces PSE. Un catalogue des mesures finançables est en construction.

Sophie Bergot

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