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Vandalisme Il tente de retrouver 14 pallox volés sur Facebook

14 pallox volés sur l’exploitation d’Antoine Hellboid © Facebook/Helleboid

Alors qu’Antoine Helleboid s’apprêtait à terminer sa récolte de courgettes, il s’aperçoit que les 14 derniers pallox ont été volés sur sa parcelle. Déterminé, l’exploitant lance alors un appel sur les réseaux sociaux pour tenter de les retrouver.

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Le lundi 3 septembre, Antoine Helleboid se prépare pour son avant-dernier jour de récolte de courgettes. C’est en arrivant dans son champ qu’il découvre que 14 pallox ont disparu. « Quelqu’un est venu dans la nuit, explique-t-il, se servir avec un tracteur et une remorque. »

Ce type de vol est rare dans la région. « Mon technicien Bonduelle avait vu ça une seule fois. » Les pallox en plastique sont prisés puisqu’ils peuvent servir à tout. Du stockage en tout genre au bâtiment d’élevage de fortune pour la volaille chez les plus créatifs.

Pluriactif jusqu’en 2017, Antoine Helleboid décide de se lancer dans les légumes à l’automne dernier. Sur son exploitation de cinquante hectares à Tilques (62), il cultive aujourd’hui, en plus des céréales et des pommes de terre, des fèves alimentaires, mais également des courgettes et des choux.

Fatigue, perte de temps et 2 100 € : une facture lourde

Constatant le vol ce matin-là, l’exploitant se rend immédiatement auprès du groupement Opinord pour s’en procurer de nouveaux. Pas le temps de s’apitoyer sur soi-même, la récolte doit se poursuivre. « J’ai perdu une demi-journée à aller les chercher, explique Antoine Helleboid, puis j’ai appelé la gendarmerie et les assurances. »

Les forces de l’ordre n’ont pas pu faire grand-chose pour l’exploitant. « Ils m’ont demandé s’il y avait effraction, raconte-t-il, mais il n’y a pas de porte à une parcelle. » Le dépôt de plainte, en l’absence d’effraction caractérisée, ne sert alors que pour les assurances.

Les pallox appartiennent à Opinord, un groupement de producteurs qui les met à la disposition des agriculteurs travaillant pour Bonduelle. Facturés 150 € pièce, la facture s’élèverait, sans compter le temps perdu, à 2 100 €.

S’il retrouve ses pallox, M. Helleboid aimerait également être indemnisé pour la perte de temps, d’autant plus chère en cette période de pointe. « C’est beaucoup de tracas, confie-t-il, j’étais vraiment abattu. » Les cueilleurs ont eux aussi été affectés de ce vandalisme.

Appel sur les réseaux sociaux

Pour retrouver son bien, il imagine alors lancer un appel sur les réseaux sociaux. « J’ai des copains qui aiment le machinisme et chiner sur Le Bon Coin, explique-t-il. J’ai pensé que ça serait vendu sur internet. »

Dans son message, il demande à ses contacts de l’aider à retrouver la piste de ses pallox sur les sites de vente en ligne français ou belges. Les médias régionaux, solidaires, relayent ensuite son initiative. « J’en suis à plus de 1 200 partages », se félicite l’agriculteur.

Antoine n’a pas d’autre choix que de laisser les pallox sans surveillance dans les champs. « Que faudrait-il faire ? Mettre deux personnes de plus pour les surveiller ou les rentrer au tracteur ? Ça ne serait pas rentable. »

Fausse alerte

Le 10 septembre, Antoine a cru que ses recherches étaient enfin terminées. « J’ai reçu un message qui me signalait un tas de pallox du même modèle, ailleurs dans la région. » L’exploitant appelle le groupement Opinord, dont les représentants se rendent sur place. Fausse alerte : ces pallox-là appartiennent à un autre agriculteur.

Antoine Helleboid est aujourd’hui pessimiste quant au retour de son bien. « Je pense que l’appel sur les réseaux ne va rien donner, mais je voulais essayer. » Pour lui, les pallox auraient peut-être même été vendus avant d’être volés. « Il y a pas mal de voitures qui circulent dans les champs, explique-t-il. Ils ont dû les repérer avant de venir les emporter. »

Les lecteurs de La France Agricole pourront peut-être l’aider dans sa quête ?

Ivan Logvenoff

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