Monde Production stable en blé, en nette hausse en maïs
Le ministère américain de l’Agriculture (USDA) a livré une estimation quasi inchangée de la production mondiale de blé et révisé dans le même temps à la hausse la production de maïs, notamment aux États-Unis.
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Dans son rapport publié le jeudi 9 novembre, le ministère américain de l’Agriculture (USDA) a estimé la production mondiale de blé à 752 millions de tonnes (Mt), en légère hausse à celle du mois dernier à 751,2 Mt.
Stocks de fin de campagne en légère baisse en blé
En revanche, les stocks de fin de campagne sont très légèrement revus à la baisse à 267,5 Mt contre 268,1 Mt, une conséquence d’une révision à la baisse des stocks de début de campagne (près d’un million de tonnes en moins).
« Le stock mondial baisse, mais ils n’ont pas encore intégré les variations de production australienne et argentine », s’étonne Gautier Le Molgat, analyste au cabinet Agritel, qui relève « de gros écarts avec les attentes des analystes sur place ».
Maïs : production revue en nette hausse
En ce qui concerne le maïs, en revanche, les États-Unis, premier producteur mondial, voient leur production très nettement revue à la hausse à 370,3 Mt (+7,6 Mt), ce qui entraîne mécaniquement une progression de la production mondiale à 1,043 Mt (+5 Mt), alors que les stocks mondiaux augmentent plus légèrement (+2,9 Mt) du fait d’une plus grande utilisation par le marché intérieur américain, mais demeurent extrêmement élevés (203,8 Mt). « L’USDA a surpris en estimant le rendement américain à plus de 110 q/ha, soit un niveau record », estime Offre et Demande Agricole.
« Sur le maïs, on s’attendait à ce qu’ils révisent à la hausse le rendement, mais là, ils dépassent tout le monde, ils surpassent l’année dernière », note Gautier Le Molgat d’Agritel, à propos des Américains.
Si cette révision à la hausse est clairement de nature baissière pour le maïs américain, cela pourrait être paradoxalement une nouvelle pas si mauvaise pour les Européens, du fait d’un maintien de la taxe à l’importation en Europe, selon Gautier Le Molgat, qui redoute tout de même des prix très bas susceptibles de gommer les effets de cette taxe.
Soja : le Brésil comme challenger
Enfin, en ce qui concerne le soja, aux États-Unis, également premier producteur (120,4 Mt) de cette marchandise, rien ne change.
En revanche, le Brésil s’affirme plus que jamais comme un sérieux challenger, avec une production réévaluée de 1 Mt, à 108 Mt. Cette variation, conjuguée à une réévaluation à la hausse des stocks de début de campagne, augmente les stocks de fin de campagne à 97,9 Mt (+1,9 Mt).
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