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Pommes de terre La production européenne revue à la hausse

Bien que toute la récolte ne soit pas encore finalisée, le NEPG (1) estime que la récolte totale tournera autour de 28,9 millions de tonnes (poids brut).

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C’est plus que ce qui avait été initialement estimé en septembre. Le NEPG indique, dans un communiqué de presse daté du 2 novembre 2017, qu’il y a encore entre 10 et 15 % de la récolte qui doit être effectuée aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne (mais aussi dans le nord de l’Allemagne), cela étant dû aux conditions particulièrement humides.

La production de la zone NEPG (UE-5) devrait ainsi être de 17,7 % supérieure à celle de l’an passé, de 15,6 % plus élevée que la moyenne sur cinq ans, et un peu plus élevée que la récolte record de 2014. « Il y a des rendements plus élevés dans tous les pays, bien qu’avec de fortes variations », expliquent les producteurs. Ainsi, dans certaines sous-régions françaises et belges, des producteurs n’arriveront pas à honorer leurs contrats, faute de tonnes suffisantes.

Les rendements plus élevés se combinent à l’extension des surfaces (+5,9 % en moyenne pour la zone NEPG) avec même une hausse de 8,8 % en Allemagne. Il est à noter également que l’évolution de la demande depuis 2014 a été plus élevée que l’augmentation de la récolte entre 2014 et 2017.

Bonne qualité malgré quelques problèmes

Le NEPG s’attend à des tares plus importantes au cours de la campagne. La qualité est généralement bonne, bien qu’il y ait dans chaque pays des lots à problèmes et des bâtiments qui conservent mal, notamment dans les zones en bordure maritime ayant reçu des précipitations très importantes en septembre-octobre.

On signale des problèmes de pourritures (pourritures bactériennes, pourritures humides, mildiou, pommes de terre vitreuses sur des variétés comme la bintje…) dans certains stockages. Dans le Benelux, les matières sèches sont souvent insuffisantes, avec par exemple 30 % des lots de Bintje et 10 % des lots de Fontane en Belgique qui n’atteignent pas les matières sèches demandées par l’industrie. Le NEPG suivra attentivement les évolutions en stockage. Enfin, les rendements en transformation seront également moindres en raison des matières sèches plus basses.

Ces trois éléments pourraient avoir une influence sur l’évolution des prix dans les mois qui viennent.

Enfin, on signale aussi nombre de producteurs devant stocker des tonnes excédentaires de manière plus ou moins précaire, ce qui alimentera l’offre dans les semaines qui viennent.

(1) Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen/North-Western European Potato Growers.

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