Parenthèse acidulée Du sucré au salé avec la clémentine de Corse
Avec l’obtention de l’IGP en 2007, la clémentine de corse a gagné ses lettres de noblesse. Depuis deux générations, les Marcadal en ont fait une affaire de famille. En amont des fêtes de Noël, ils expédient ces « fruits frais et juteux » vers le continent.
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Chez les Marcadal, la clémentine de Corse est une affaire de famille et de passion. Jean-Georges Marcadal a pris le virage de la clémentine en transformant des hectares de vignes de l’exploitation familiale en vergers. Aujourd’hui, avec ses deux fils, Anthony et Vincent, il cultive 50 hectares de clémentiniers et 24 hectares de vignes.
Les Marcadal possèdent leur propre station de conditionnement. Dans l’année, le travail dans les vergers est bien calé :
- En janvier, éclaircissement des arbres qui ont un feuillage persistant ;
- Au printemps entretien des vergers ;
- En été désherbage et suivi de l’irrigation avec une sonde hydrique.
Des fruits surtout consommés en France
Les fruits de la famille Marcadal sont commercialisés via l’Opac, une organisation de producteurs (OP) d’agrumes corse, qui rassemble 42 exploitations, soit plus de 455 hectares de cultures : principalement des clémentines mais aussi des pomelos, des kiwis, des mains de bouddha ou encore des citrons caviar.
Cette OP dispose de sa propre équipe commerciale et possède une plateforme logistique dans les Bouches-du-Rhône. Plus de 90 % de la production est vendue en France métropolitaine. Cette année, la récolte, qui a commencé à la mi-octobre et s’est terminée le 18 décembre, n’a pas été très fructueuse.
La qualité au rendez-vous
Un verger de la famille Marcadal en Corse ©Vincent Marcadal
« En raison du gel de printemps, la floraison a été altérée et nous n’avons récolté que 700 tonnes, toutes variétés confondues, précise Vincent Marcadal. Normalement, nous récoltons entre 1 000 et 1 100 tonnes. » Cette baisse de production touche tous les vergers corses ; cette année ce sont environ 22 224 tonnes de clémentines, contre 30 000 tonnes habituellement, qui seront exportées.
Vincent se félicite toutefois de l’excellente qualité des clémentines. Une qualité des fruits auquel il tient tout particulièrement. « Avec l’IGP Clémentine de Corse, créée en 2007, nous avons un cahier des charges draconien qui permet de niveler la qualité vers le haut », insiste-t-il.
Trois passages pour ramasser
Lors de la récolte, trois passages sont réalisés sur l’arbre. Le fruit est récolté à maturité. Cette « qualité », justifie d’ailleurs son prix plus élevé. En moyenne, les clémentines corses sont vendues 2,00 €/kg de plus que les autres. « Une clémentine de Corse est orange, avec des feuilles vertes et un cul vert », décrit Vincent Marcadal.
Des clémentines de Corse décorées pour Noël ©Clémentines de Corse
En novembre et décembre, Vincent apprécie le paysage créé par les vergers enherbés, quand vert et orange se mélangent. « La vue est magnifique, les clémentiniers sont de véritables sapins de noël pendant la récolte, de beaux arbres verts avec des boules oranges », dépeint-il. Un fruit dont il vante la fraîcheur, « lorsque nous récoltons les fruits le lundi ils sont disponibles dans les rayons le vendredi » explique-t-il.
Les derniers fruits ramassés le 18 décembre dans les vergers des Marcadal sont donc disponibles pour les fêtes. « Notre objectif est bien que les consommateurs puissent manger des clémentines de Corse pour Noël ! » appuie-t-il. De son côté, Vincent les consommera de préférence fraîches. « Pour moi, c’est le mieux. Après un repas un peu lourd, c’est hydratant, c’est frais, et ça a du goût ! »
Marie-Astrid Batut
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