Foncier Le mégacomplexe contesté Europacity évolue
Le promoteur d’Europacity a annoncé mercredi un changement de forme pour son projet contesté de mégacomplexe de commerces et de loisirs à 15 km au nord-est de Paris, afin qu’il s’apparente davantage à un « quartier de ville ».
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Décrié dans les milieux écologistes pour son « gigantisme » et la consommation de terres agricoles, Europacity est un projet à plus de trois milliards d’euros porté par Immochan, la filiale immobilière du groupe Auchan, et le conglomérat chinois Wanda. Ces deux mastodontes ambitionnent de créer en 2024 une destination touristique d’envergure internationale à Gonesse (Val-d’Oise), sur 80 hectares inhabitables en raison des nuisances causées par les aéroports de Roissy-Charles-de-Gaulle et du Bourget qui l’entourent.
Un « quartier de ville avec des rues »
Articulé autour d’une place centrale, le projet d’origine donnait l’impression d’une soucoupe. Le nouveau plan, présenté mercredi lors d’une conférence de presse, entend s’approcher d’un « quartier de ville », « avec des rues, des places, plusieurs entrées, une variété architecturale », a détaillé Matteo Perino, directeur des opérations.
La piste de ski toujours prévue
Huit bâtiments « iconiques » d’Europacity (salle de concert, salle de cirque contemporain, centre culturel dédié au cinéma, cinq hôtels) font l’objet de concours d’architectes. Le fond du projet n’a en revanche pas changé : le « parc des neiges » et sa piste de ski, qui avaient cristallisé une partie de l’opposition au projet, sont toujours prévus, sans être mis en avant dans la communication d’Europacity. « On ne fera pas Dubaï aux portes de Paris », insiste le directeur général Benoît Chang.
La municipalité a adopté la révision du PLU
Les critiques sur le projet s’expriment avec une vigueur nouvelle depuis l’été. Un commissaire-enquêteur a rendu un avis défavorable à la révision du plan local d’urbanisme (PLU) de Gonesse qui prévoit l’urbanisation de 260 hectares (dont les 80 hectares convoités par Europacity), l’estimant « peu compatible avec la notion de développement durable ». La municipalité socialiste a passé outre cet avis et adopté la révision du PLU lundi soir.
AFP
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