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Maîtres laitiers du Cotentin La coopérative a « joué pleinement son rôle avec les éleveurs »

La nouvelle unité de production de Méautis, spécialisée en partie dans la production de briquettes de lait de troisième âge infantile pour la Chine et livrée au début d’avril 2017, n’est entrée en production qu’à la fin de juin 2017 en raison d’un agrément d’importation que l’entreprise a tardé à recevoir de la part des autorités chinoises. © Alexis Dufumier

Avec un prix de campagne de 347,13 €/1 000 l payé aux éleveurs en 2016-2017, le directeur général de la coopérative des Maîtres laitiers du Cotentin a souligné mardi 19 septembre en assemblée générale, la capacité du groupe à être solidaire en temps de crise. Il laisse entendre que la solidarité de « groupe » devrait jouer de nouveau pour la campagne en cours.

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« C’est encore insuffisant pour les producteurs, mais nous sommes parvenus en partie grâce à un effort du groupe de 10 millions d’euros, à rémunérer les producteurs pour près de 30 €/1 000 l au-dessus de la moyenne nationale. Nous avons joué pleinement notre rôle de coopérative », a appuyé Jean-François Fortin, directeur général de la coopérative les Maîtres laitiers du Cotentin (MLC) le mardi 19 septembre 2017 au matin à Valognes (Manche), à l’occasion de l’assemblée générale du groupe coopératif. Il se basait sur le prix moyen toutes primes incluses de 347,13 €/1 000 l auquel les éleveurs de la coopérative ont été rémunérés pour 2016-2017 (clôture : 31 mars).

Un effort de la filiale

Techniquement, c’est la florissante filiale de distribution « France-Frais » au 1,4 milliard d’euros de chiffre d’affaires qui a participé en reversant 10,6 millions d’euros de dividendes. La coopérative a aussi accepté de réviser à la baisse ses perspectives de résultat net qui s’affiche à 2,5 millions d’euros (hors filiales) contre les 10 millions d’euros d’objectif habituels. Pour Guillaume Fortin, directeur général de la filiale France-Frais, l’effort de sa filiale est « un juste retour aux producteurs qui, lorsque cela allait bien, ont décidé d’investir dans le rachat de sociétés de distribution ».

Retard de trois mois

La veille, à l’occasion de l’inauguration de leur nouvelle usine de Méautis (pour un montant investi par la coopérative de 116 millions d’euros), le directeur général de MLC avait laissé entendre que le groupe devrait également se montrer solidaire de ses éleveurs pour la campagne en cours dont le niveau de rémunération devrait être légèrement supérieur à celui écoulé (une hausse de 5,60 €/1 000 l sur les cinq premiers mois de la campagne a été évoquée).

Le retard de trois mois dans la mise en route de la nouvelle unité de production (dont l’impact est évalué à 3 millions d’euros) n’y est pas pour rien. La nouvelle unité qui est en grande partie affectée à l’approvisionnement d’un contrat de 690 millions de briquettes de lait de troisième âge infantile pour le client chinois Synutra s’est en effet vue retarder la remise de l’agrément d’importation par l’Administration chinoise.

Hausse de la collecte

Les producteurs qui le souhaitent peuvent profiter de ce nouvel outil pour produire jusqu’à 20 % de lait supplémentaire, voire davantage. De fait, la collecte est en hausse de 4,93 % en août et les premiers résultats de septembre laissent entrevoir une hausse de collecte de 7 %. La région connaît cette année de bons rendements en maïs ensilage et les stocks fourragers autant que le cheptel en place laissent présager une bonne orientation de la collecte d’ici à la fin de la campagne.

Alexis Dufumier

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