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Traité UE-Canada « Exigences moindres » du Canada pour ses agriculteurs

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Les experts, nommés en juillet par le gouvernement français, pour évaluer les impacts sur la santé et l’environnement du Ceta, le traité de libre-échange UE-Canada, regrettent un « manque d’ambition » sur le plan environnemental et proposent des recommandations allant de l’étiquetage au climat.

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L’accord doit entrer provisoirement en vigueur le 21 septembre mais il est au centre de controverses dans plusieurs pays européens en raison de craintes de voir la concurrence entre secteurs agricoles accrue, les normes sanitaires et environnementales affaiblies et certaines politiques publiques entravées.

Emmanuel Macron s’était engagé en mai à faire évaluer par des experts indépendants ce traité de plus de 2.000 pages, qu’il jugeait « conçu à l’écart du processus démocratique », avec la volonté de « porter » leurs conclusions auprès des « partenaires européens ».

Le rapport, que s’est procuré l’AFP, doit être officiellement remis au Premier ministre français Édouard Philippe vendredi.

Pesticides, OGM, activateurs de croissance…

« Le risque est que le Ceta ne fournisse pas des conditions favorables aux objectifs de la transition écologique de l’agriculture », estiment encore les experts, qui mettent en avant des « exigences moindres » du Canada sur les pesticides, les OGM, les activateurs de croissance (hormones et antibiotiques), etc.

Il est rappelé que « le Canada autorise encore 46 substances actives qui ont été interdites depuis longtemps dans les autres pays » et que « les limites maximales de résidus de pesticides autorisées dans les produits alimentaires y sont beaucoup moins exigeantes ». « Le Canada est le premier pays à commercialiser du saumon transgénique depuis juillet 2017. »

Au-delà de la santé publique, des conséquences négatives sur un « secteur de l’élevage déjà affaibli » sont redoutées (concurrence accrue, augmentation des importations de viandes de porc et de bœuf canadiennes).

Un étiquetage beaucoup plus complet (origine mais aussi antibiotiques, caractère transgénique, bien-être animal, etc.) devrait être instauré et les contrôles sur les viandes canadiennes renforcés à leur arrivée en Europe.

Avec l’AFP

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