Lait de vache Le fromage prédomine dans la vente directe
Dans un rapport, FranceAgriMer dresse l’état des lieux de la vente directe dans les exploitations laitières françaises sur les vingt dernières années.
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À l’instar de l’ensemble des exploitations laitières françaises, le nombre de fermes ayant une activité de vente directe a reculé de 57,3 % en vingt ans, indique FranceAgriMer dans un rapport publié en juin. Mais leur proportion est restée stable, de l’ordre de 7 %. En 2015, la production de lait moyenne pour l’activité de vente directe s’établissait à près de 90 000 litres par exploitation.
38 % des vendeurs directs dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes
En 2015, la Région Auvergne-Rhône-Alpes recensait 38 % des exploitations ayant une activité de vente directe, loin devant les Hauts-de-France (10,6 %) et la Région Grand-Est (9,6 %). La Région Auvergne-Rhône-Alpes produit près de la moitié des volumes de lait de vache destiné à être transformé à la ferme en France. Cette Région se caractérise par une tradition de production de fromages d’appellation d’origine protégée (AOP), notamment dans le Massif-central et en Savoie.
Le fromage, produit phare des vendeurs directs
Sur les vingt dernières années, les fromages ont renforcé leur place comme premier poste d’utilisation du lait, avec 62,3 % des volumes en équivalent lait en 2015, contre 53,2 % en 1995/96. À l’inverse, le lait liquide est passé de 23,5 % des volumes utilisés en 1995-96 à 14,8 % en 2015, supplanté par le beurre et la crème, qui comptent pour 16,7 % en 2015. Cette répartition de l’utilisation du lait est en lien avec la répartition géographique des vendeurs directs. Dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes, près de 80 % du lait de vache produit est destiné à la fabrication de fromages. Certaines Régions se distinguent néanmoins, comme la Bretagne avec le lait liquide, la Normandie avec la crème, et les Hauts-de-France avec le beurre.
La vente à la ferme prédomine
Près de 70 % des vendeurs directs commercialisent directement leurs produits à la ferme en 2015. Viennent ensuite les ventes sur les marchés, pour près de 32 % des vendeurs directs et la vente en « petits magasins », pour 30 %. Parmi les « autres » circuits de commercialisation, les vendeurs directs ont indiqué se tourner vers les affineurs (2,4 % du total des vendeurs directs), la restauration collective (1,8 %), les restaurants (1,6 %) et parfois plus spécifiquement les crêperies (0,2 %), la vente à domicile (1,5 %), les artisans (1,1 %). Mais également les distributeurs de lait, les magasins de producteurs, les points de vente collectifs, les laiteries/coopératives.
La commercialisation en GMS, via les grossistes ou les associations de consommateurs est encore peu courante. Seuls quelques « gros » vendeurs directs y trouvent un intérêt, au regard de l’importance de leurs volumes de production.
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