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Comptes de l’agriculture européenne La valeur ajoutée générée par l’agriculture diminue

Photo d’illustration. © Agnès Massiot/GFA

Avec des volumes qui progressent mais des prix qui baissent, la valeur totale de la production agricole européenne est en légère hausse. Mais avec des consommations intermédiaires qui augmentent, la valeur ajoutée décline.

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La valeur de la production agricole totale de l’Union européenne (c’est-à-dire l’ensemble des volumes produits valorisés aux prix de base), a légèrement progressé en 2018. Elle s’affiche ainsi à 434,3 milliards d’euros au prix de base 2018, en hausse de 0,6 % par rapport à 2017, d’après Eurostat, le service statistique de l’Union européenne (UE). La France affichait la plus forte production agricole totale, avec 18 % du total de l’UE.

Volumes en hausse, prix en baisse

Dans les filières animales, les volumes sont globalement en hausse (+1,2 %) mais les prix sont en baisse (–3,5 %), conduisant à une baisse de 2,4 % en valeur de la production animale dans l’UE en 2018. Les secteurs affichant les plus fortes baisses de valeur sont le porc (–7,4 %), le lait (–3,2 %) et les bovins (–1 %), principalement en raison des baisses de prix.

La valeur de la production végétale est, quant à elle, en hausse de 2,7 %, grâce à une hausse des volumes (3,5 %) sur laquelle la baisse des prix (–0,8 %) a peu d’incidence.

Consommation d’intrants

Même si, globalement dans l’UE, la valeur de la production agricole est en légère hausse, il n’en va pas de même de la valeur ajoutée. En effet, 252,6 milliards d’euros (soit 58,2 % de la valeur générée) ont été engloutis dans les consommations intermédiaires (intrants). C’est 3,8 % de plus qu’en 2018. Par conséquent, la valeur ajoutée générée par l’activité agricole, dans l’UE, a diminué de 3,5 % en 2018. Cette évolution s’explique en particulier par une hausse, en valeur, des consommations d’énergie et lubrifiants, et, dans une moindre mesure, des aliments pour animaux.

B. Lafeuille

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