Monde Le prix des céréales restera bas à court terme
La baisse des prix des céréales par rapport à la décennie précédente va se poursuivre, selon les perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO publiées lundi.
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« L’atonie de la croissance économique, le niveau élevé des stocks, la faiblesse des prix du pétrole et la vigueur du dollar des États-Unis devraient continuer à exercer une pression sur les prix à court terme, détaille le rapport. Les prix des céréales dans leur ensemble, même en valeur nominale, devraient être plus bas en moyenne qu’au cours de la décennie écoulée, tout en se situant bien au-dessus des niveaux observés avant 2007 ».
Amélioration des rendements mondiaux
La FAO et l’OCDE prévoient une progression de la production mondiale en céréales de 12 % entre 2016 et 2026, largement attribuable à l’amélioration des rendements. La production de blé en 2026 devrait être de 11 % plus élevée (78 Mt), la majeure partie de celle-ci étant assurée par l’Inde (15 Mt), suivie par l’Union européenne (10 Mt). La hausse de la production de riz est prévue à 13 % (66 Mt) et celle de maïs à 14 % (138 Mt) sous l’impulsion des États-Unis (29 Mt), du Brésil (22 Mt) et de la Chine (14 Mt).
Utilisation accrue de céréales en alimentation animale
La consommation mondiale de céréales devrait afficher une augmentation de 13 % pour atteindre 2 863 Mt en 2026. La FAO et l’OCDE prévoient que l’utilisation du blé dans l’alimentation animale va s’intensifier, principalement en Chine, au Pakistan et au Vietnam. L’utilisation du maïs dans l’alimentation animale devrait se hisser à 121 Mt, essentiellement en raison de l’expansion rapide du secteur de l’élevage dans les pays en développement. La consommation humaine de maïs devrait progresser de 19 % (24 Mt), surtout dans les pays en développement, notamment ceux de l’Afrique où le maïs blanc est un aliment de base essentiel dans plusieurs pays. La consommation totale de riz devrait passer de 494 Mt à 560 Mt en 2026, essentiellement sous l’effet de la croissance démographique, les pays d’Asie représentant 80 % de l’accroissement attendu de la demande mondiale de riz.
Le rapport pointe le « rôle majeur » de la Russie dans les échanges mondiaux de blé : le pays passerait d’ici à 2026 du cinquième au deuxième rang des exportateurs mondiaux, assurant 15 % des échanges de la planète.
Une baisse des prix en faveur des oléagineux ?
Enfin, le rapport note que la baisse des prix des céréales aura des répercussions sur les décisions de production, et pourra accélérer la redistribution des surfaces en faveur des oléagineux. « Dans les dix prochaines années, le rapport entre le prix des céréales et celui d’autres cultures, comme les oléagineux, constituera donc un facteur important. »
A.M.
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