L’Agriculture française en 2025 Le gouvernement promet le plein-emploi et davantage de compétitivité
Dans une présentation organisée à Bercy ce 15 octobre 2019, le gouvernement a présenté son plan pour atteindre le plein-emploi et améliorer la compétitivité à l’horizon 2025. Un volet à part entière est consacré à l’agriculture.
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Ce « pacte productif pour le plein-emploi » doit permettre, selon le ministère de l’Économie et des Finances, d’adapter la production agroalimentaire aux « nouvelles exigences environnementales (pesticides, biodiversité) » et « aux attentes des consommateurs (agriculture biologique, bien-être animal) ». Si l’objectif est clairement affiché, les moyens pour l’atteindre restent encore à définir.
Un sous-investissement dans les nouvelles technologies
Sans qu’aucune date n’ait été précisée, de « grandes orientations » seront présentées prochainement par différents ministres aux élus, organisations syndicales et patronales. Elles seront ensuite proposées au président de la République. Pour l’heure, seule une synthèse des consultations lancées depuis juillet dernier auprès de différentes organisations a été communiquée par France Stratégie (1). La FNSEA, JA, la Coordination rurale, la Confédération paysanne, et les chambres d’agriculture y ont contribué.
Même si « la France dispose d’un appareil productif performant et d’une image mondialement reconnue en matière de produits alimentaire », il ressort de ce document « un investissement insuffisant en particulier dans les nouvelles technologies ». Le rapport pointe du doigt le maintien de certaines entreprises de la filière alimentaire « sur des productions ne répondant plus aux demandes de la société ou des consommateurs ».
Au menu des solutions proposées se trouvent l’élargissement du champ d’application des régimes d’amortissement favorables aux investissements, la mise en place d’un prêt sans garantie ou encore la mise en place « d’une fiscalité écologique ». Cette dernière pourrait se traduire par des « bonus fiscaux ou sociaux » aux entreprises engagées sur le plan environnemental et sociétal.
Rendre la rémunération des salariés « plus attractive »
Autre chantier de ce pacte productif : l’incapacité de recruter « une main-d’œuvre qualifiée » dans le secteur agricole et agroalimentaire, « y compris dans les régions où le chômage est élevé ». La synthèse de France Stratégie suggère des initiatives pour « faire connaître l’agriculture et ses métiers » grâce notamment à des campagnes médias à la télévision et sur les réseaux sociaux.
Le texte planche également sur les moyens de rendre la rémunération des salariés plus attractive par des mesures de défiscalisation et la remise à plat de cotisations patronales. Concernant l’installation, il est proposé que « la dotation au jeune agriculteur devienne forfaitaire et non plus liée aux projets et qu’elle soit revalorisée dans les zones défavorisées ».
(1) Organisme d’expertise et d’analyse prospective rattaché au Premier ministre.
Alexis MarcottePour accéder à l'ensembles nos offres :