Alimentation Les attentes du consommateur décryptées
Une étude publiée sur le site du ministère de l’Agriculture évalue les pratiques alimentaires des consommateurs et leurs évolutions à venir. L’objectif : permettre aux professionnels de l’agroalimentaire d’affiner les offres.
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Dans le cadre du contrat de la filière alimentaire, le ministère de l’Agriculture, FranceAgriMer, Coop de France, l’Ania, les professionnels du négoce (CGI) et la Confédération générale de l’alimentation en détail (CGAD), ont demandé une étude visant à mieux comprendre les pratiques alimentaires des consommateurs français. L’objectif de l’étude est de proposer un outil d’aide à la décision et un cadre de réflexion aux différents acteurs de la filière alimentaire.
« Cette étude prospective a été élaborée pour les petites et moyennes entreprises, pour leur permettre d’anticiper les principales mutations de consommation à l’horizon de 2025, d’en évaluer l’impact et de pouvoir adapter en conséquence leur stratégie à moyen terme en matière d’offre produits, de méthode de commercialisation et/ou de système de production, précise le ministère sur son site internet. Les analyses effectuées peuvent également nourrir les réflexions des acteurs de l’amont agricole sur les évolutions des attentes du consommateur, client final de la filière alimentaire. »
Réalisée par Blezat Consulting, le Crédoc et Deloitte, l’étude dresse un portrait de la France en 2025, fondé sur des projections démographiques, de revenus et de modes de vie. Le tout complété par des estimations de développement des circuits de distribution et de consommation des ménages. En février, 16 fiches retraçant les éléments chers aux consommateurs ont été détaillées sur le site du ministère.
Moins de budget en viande
En viande, l’étude estime que les jeunes générations achètent moins que leurs aînés, et que la part du budget des dépenses diminue pour toutes les générations. Une tendance qui devrait se confirmer puisque, selon les hypothèses, le taux de croissance annuel moyen prévu à l’horizon de 2025 est, selon deux hypothèses différentes, de –0,95 % ou –0,58 %. « C’est la part de marché des 45-54 ans qui subira la plus forte baisse entre 2011 et 2025 », précise Blezat Consulting.
En lait, fromages et œufs, « la part de marché des seniors explose entre 2011 et 2025, tout comme la plupart des autres postes de consommation, puisque le nombre d’individus de cette catégorie va très fortement augmenter, contrairement aux autres catégories d’âge qui se stabilisent, note l’étude. Le taux de croissance annuel moyen global pour les dépenses en protéines animales hors viandes et produits de la mer est, selon deux hypothèses différentes, de 0,39 % ou de 0,71 %. »
En céréales, les dépenses suivent un effet « taille du ménage ». Le taux de croissance annuel moyen global pour les dépenses à l’horizon de 2025 serait en hausse, soit de 1,92 % ou de 2,19 %, selon deux hypothèses. Les ménages de 35 à 64 ans seront ceux qui consommeront le plus, et la part de marché des 65-74 ans subira la plus forte croissance entre 2011 et 2025 : environ 6 %.
h.chaligne Hélène Chaligne Journaliste web HeleneChalignePour accéder à l'ensembles nos offres :