États-généraux de l’alimentation La Confédération paysanne attend des décisions

Dans un communiqué du 27 juin 2017, la Confédération paysanne a rappelé l’importance, à ses yeux, des États-généraux de l’alimentation pour « mettre sur la table une série de changements fondamentaux qui permettront un meilleur partage de la valeur ajoutée en agriculture ». La première réunion concernant sa programmation s’est tenue hier.

« Interdiction de la vente à perte »

« Depuis un an, nous travaillons sur la remise en cause du droit de la concurrence, sur l’interdiction de la vente à perte, rappelle le syndicat. Nous avons même été obligés de déposer plainte contre les laiteries pour dénoncer l’extorsion que subissent les paysans. Nos assises de l’alimentation en janvier 2017 avaient déjà été l’occasion de mettre autour de la table citoyens et paysans. De même nous avons sollicité plusieurs parlementaires pour leur demander de s’engager en faveur d’un débat parlementaire sur le revenu des paysans. »

Dans ce contexte, la Confédération paysanne attend des États-généraux qu’ils tranchent en faveur d’une rémunération juste des agriculteurs, et d’une production en phase avec les attentes des citoyens. Pour en parler, la Confédération paysanne rencontrera Nicolas Hulot et Stéphane Travert demain, mercredi 28 juin 2017.

La LME remise en cause

« Nous sommes par ailleurs étonnés de l’attitude de la FNSEA qui se borne à négocier l’amplitude de l’asservissement des paysans aux industriels et à la grande distribution, dénonce la Confédération paysanne. En effet, pour obtenir un meilleur partage de la valeur ajoutée, il ne faudra pas se satisfaire de parler exportation, adaptabilité et investissement. Nous prenons acte de la volonté de JA de remettre en cause la LME et de défendre un modèle d’exploitation familiale : nous sommes disponibles pour travailler avec eux dans ce sens. »