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Restauration scolaire Difficile d’accéder aux produits locaux

© J.-C. Grelier/GFA

La Coordination rurale rappelle que la restauration collective doit orienter ses approvisionnements vers des produits de qualité. Des subventions existent pour prendre en charge le surcoût que cela occasionne, mais leurs conditions d’attribution risquent de mettre les producteurs locaux sur la touche.

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Les écoliers français ont repris le chemin de l’école et de la cantine scolaire ce 2 septembre 2019. Alors que les aliments qui leur sont servis sont de plus en plus passés à la loupe, la Coordination rurale (CR) pointe du doigt les nouvelles conditions permettant aux établissements scolaires de bénéficier d’aides financières pour assurer un approvisionnement en fruits frais, légumes frais, lait et produits laitiers sous SIQO, les signes officiels de la qualité et de l’origine. Les petits producteurs locaux pourraient être écartés de la chaîne d’approvisionnement.

« Les grossistes pourraient être les grands gagnants »

Ces nouvelles conditions, publiées le 13 juin 2019 par l’établissement FranceAgriMer, « feront certainement des grossistes dominants les principaux bénéficiaires indirects, au détriment des producteurs locaux », s’indigne le syndicat. Il estime que « tout est fait pour rendre ces subventions difficiles d’accès, alors qu’elles auraient pu aider à la mise en application de la loi sur l’agriculture et l’alimentation (loi EGAlim), qui fixe un cap à la restauration collective pour 2022 : 50 % de produits de qualité dans les repas, dont 20 % de bio.

Lourdeurs administratives

La Coordination rurale pointe du doigt les lourdeurs administratives pour l’acheteur public, mais également pour les fournisseurs. Ces derniers doivent en plus avoir une disponibilité sur des produits variés, répondant à une demande de diversification des menus. « En dehors d’éventuels groupements de producteurs, il n’y a guère que les maraîchers bio diversifiés qui sont susceptibles d’être les bénéficiaires indirects de ces programmes », alerte le syndicat.

Des subventions pour combien de temps ?

Le syndicat minoritaire dénonce également l’incertitude quant à la pérennité de ce soutien financier. « Si une enveloppe annuelle oscillant entre 30 et 35 millions d’euros est garantie jusqu’en 2023, rien n’assure que cette aide sera maintenue à l’avenir. »

B.Q

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