Sucre Cristal Union paré pour l’après-quota

« Les quotas sucriers ont permis de réorganiser la filière, mais ont été un frein à l’exportation, a déclaré Olivier de Bohan, président du Groupe Cristal Union, lors d’une conférence de presse à Paris le 19 juin 2017. Nous sortons de cette époque sans nostalgie. » Alors que les quotas fêtent leurs 50 ans cette année, leur suppression entrera en vigueur le 1er octobre 2017. Le groupe sucrier se prépare à l’après-quota depuis plusieurs années, avec une augmentation des emblavements de 30 % en deux ans (pour atteindre 170 000 hectares), une production prévisionnelle de l’ordre de 17 millions de tonnes et près de 10 000 adhérents (733 nouveaux en 2016).

Les bons résultats du groupe (2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 133 millions d’euros de résultat net pour l’exercice du 30 septembre 2015 au 31 janvier 2017) ont permis à Cristal Union d’assurer aux coopérateurs en 2016 un « niveau exceptionnel de rémunération des betteraves au-delà de 31 euros par tonne, contre 28 euros en 2015, représentant un retour financier global de 150 millions d’euros vers les coopérateurs », se félicite M. de Bohan.

Développement national et international

Cristal Union annonce renforcer son activité dans le secteur de la déshydratation, en premier lieu en intégrant les Sica de déshydratation Vermandoise dans le dispositif industriel du Groupe, et par la reprise en direct des engagements des adhérents dans différentes coopératives régionales.

L’année 2016 a aussi été marquée par un développement accru à l’international et particulièrement sur le pourtour méditerranéen, avec l’acquisition à 100 % du capital de la société Eridania Italia, ainsi que par la prise de participation à 17 % dans la société Viro, leader du sucre en Croatie. Le groupe est déjà présent en Espagne et en Grèce via sa filiale Cristalco. En parallèle, la mise en route de la raffinerie GRD LaBelle en Algérie fonctionnant dès sa première année à 1 000 t par jour de sucre blanc issu du raffinage de sucre de canne est un « véritable succès », et « ouvre les portes du Groupe vers le marché africain », indique Xavier Astolfi, directeur général adjoint. « La fin des quotas va nous permettre d’aller à la conquête des marchés les plus proches », conclut Olivier de Bohan.

A.M.