La vie des start-ups Vente de fourrages entre agriculteurs, logistique pour la biomasse et insectes

Achat et vente de fourrages entre agriculteurs sur Laballeronde.fr

Créée en 2011, la start-up EcoVi était jusqu’à présent spécialisée dans l’importation et la vente de produits pour l’agriculture urbaine, comme les composteurs de cuisine. Grâce à son expérience engrangée sur le web avec cette première activité, EcoVi se lance aujourd’hui dans la plateforme d’échange sur internet avec Laballeronde.fr. Une activité qui cadre bien avec les compétences du fondateur, Idriss Aouriri, ingénieur agronome de formation. « Nous arrivons sur un marché qui n’est pas encore très numérisé, avance Kevin Brun, responsable de la communication de la start-up. Notre objectif est de formaliser ces échanges entre agriculteurs, notamment en sécurisant le paiement. Nous voulons supprimer les problèmes de retard et d’impayés, fréquents sur ces transactions. » À cet effet, Laballeronde.fr utilise PayPal comme tiers de confiance pour tous les paiements. Sur le site, les agriculteurs peuvent sélectionner leur type de fourrage, le conditionnement, la zone géographique et même des paramètres de qualité (taux de MS, taux de matière azotée…). Pour le transport, l’acheteur opte pour sa propre solution ou pour la prestation du vendeur. Pour le moment, Laballeronde.fr est entièrement gratuit, pour les acheteurs comme pour les vendeurs. « Notre objectif actuel est de faire du volume d’annonces et d’améliorer notre référencement, précise Kevin Brun. Quand nous aurons suffisamment de trafic, nous pourrons envisager une levée de fonds, puis mettre en place un mode de rétribution pour notre service. » La plateforme est disponible depuis la semaine dernière.

Biosco va proposer une optimisation de la logistique de la biomasse

À peine née, la start-up Biosco annonce déjà la commercialisation d’une solution de gestion et d’optimisation de la logistique de la biomasse. La récente levée de fonds de 400 000 euros devrait permettre à Biosco de finaliser le développement de cette interface logicielle et de lancer la commercialisation pour le dernier trimestre de 2017. Biosco est née du partenariat entre la SAS Pivert et Finovam Gestion. La première société au capital public et privé est active en R&D dans la chimie du végétal. La seconde est spécialisée dans le financement des start-ups technologiques dans les Régions des Hauts-de-France et du Grand Est.

Copeeks dote ses boîtiers d’une connectivité de réseau de longue portée

Les boîtiers connectés Peek, utilisée pour la surveillance des productions agricoles, intègrent désormais une connectivité LoRa, (technologie radio de longue portée et peu énergivore). Désormais, les boîtiers conçus par Copeeks communiquent en continu chaque information issue des capteurs et sont activables à tout moment par les utilisateurs pour déclencher à distance un système électrique ou une prise d’image ou de vidéo par exemple. Orange vient de certifier la carte électronique Copeeks, lui autorisant ainsi l’accès à son réseau national LoRaWAN

1. Sencrop lève 1,4 million d’euros

   Le fabricant de station agrométéo connectée vient de lever 1,4 million d’euros auprès de deux fonds d’investissement – Emertec et Breega – ainsi que de plusieurs « business angels » (également appelé « investisseur providentiel» ) du numérique. Cette manne servira à renforcer l’équipe, à financer la R&D affectée au développement des stations et ses services web ainsi qu’assurer le développement commercial.

2. Delta Drone qualifié « entreprise innovante » par BPI France

   Delta Drone annonce avoir obtenu à la fin de décembre la qualification « entreprise innovante » délivrée par BPI France pour une période de trois ans. La banque publique d’investissement reconnaît ainsi « le caractère innovant des produits, procédés ou techniques développés » par la société.

3. NextProtein lève 1,3 million d’euros

   Jeune pousse franco-tunisienne spécialisée dans la fabrication de composants destinés à l’alimentation animale à base de larves d’insectes, NextProtein annonce l’expansion de ses opérations et l’augmentation de sa production en 2017, à la suite d’une levée de fonds de 1,3 million d’euros. Basée à Orsay (91), NextProtein élève des larves de mouches de soldats noires qu’elle transforme en composants pour l’aquaculture et animaux domestiques, ainsi que des engrais agricoles. En 2016, NextProtein annonce avoir produit quotidiennement 30 kg de larves d’insectes à partir de 300 kg de fruits et légumes invendus. Son objectif pour 2017 est de convertir entre cinq et dix tonnes de déchets organiques en une tonne de protéine et d’huile dans son nouveau site de production de 2 500 m² situé près de Tunis.

4. Deux nouvelles start-ups pour la ferme digitale

   La Ruche qui dit oui et la plateforme de location de matériel entre agriculteurs Votremachine.com viennent de rejoindre les onze start-ups membres de l’association La ferme digitale.

Vincent Gobert et Corinne Le Gall