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Accord UE/Mercosur L’agriculture ne paye pas pour l’industrie, selon la Commission européenne

C’est le sujet qui agace prodigieusement les négociateurs pour l’UE de la Commission européenne. D’après leurs calculs, chaque secteur s’équilibre. C’est-à-dire que pour l’agriculture et l’agroalimentaire, les avantages tarifaires obtenus par les Européens et les Sud-Américains seraient équilibrés. La France a exporté pour 183 millions d’euros au Mercosur, et leur a acheté pour 1,5 milliard d’euros, de la source de Business France.

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L’UE devait arriver à des accords commerciaux avec les pays du Mercosur avant la Chine et les autres, expliquent les négociateurs de la Commission européenne. Ils sont fiers d’avoir réussi à décrocher le 28 juin un accord qui assure des liens commerciaux privilégiés et qui présente les garanties pour que les pays sud-américains respectent les standards européens et le développement durable, soulignent-ils. Le fameux « principe de précaution » qui permettra aux États membres de bloquer les produits suspectés non conformes à leurs frontières.

Vin, fromage et malt gagnants

Selon la Commission européenne, c’est un accord vaste et équilibré : l’agriculture ne paye pas pour l’industrie, mais chaque secteur s’équilibrerait. Ainsi, dans le secteur agricole, les avantages tarifaires obtenus par les deux parties seraient équilibrés. Mais aucune étude chiffrée n’a été communiquée pour étayer ces propos…

 

Selon la CE, les filières du vin, du fromage et du malt de l’UE bénéficieront d’un accès privilégié. Les produits à haute valeur ajoutée, comme la confiserie et le chocolat, en profiteront également, selon la CE.

Les chiffres pour la France

Et la France dans ces échanges ? De la source de Business France, les exportations agricoles et agroalimentaires de l’Hexagone vers le Mercosur ont représenté 183 M€ (millions d’euros) en 2018, en particulier la catégorie des boissons et liquides (48,6 millions d’euros en 2018), le malt (17 M€), les produits laitiers (14 M€).

 

La balance commerciale est nettement déséquilibrée, puisque la France a importé pour 1,5 milliard d’euros en 2018. Les principaux produits d’importation concernent les déchets des industries alimentaires et les aliments préparés pour animaux pour 152 M€, suivi des oléagineux (146 M€), du café et des épices (128 M€). Les viandes arrivent en sixième position pour un montant importé sur le sol français de 53 M€ et le sucre pour 18,7 M€.

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