Savencia et Bel A fond les bénéfices pour ces groupes laitiers
Malgré un chiffre d’affaires en légère baisse, les deux poids lourds de l’industrie laitière, Savencia et Bel, affichent une progression du résultat net respectivement de 83 % et 15,6 % par rapport à 2015.
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Pour les industriels laitiers dont nous avons des données, l’année 2016 semble avoir été remarquablement bonne. Le groupe Bel (La Vache qui rit, le Kiri ou Babybel) a annoncé une hausse de 15,6 % de son résultat net sur l’exercice de 2016, par rapport à l’an dernier. Il passe de 184 millions d’euros à 213 millions. Mais l’entreprise Savencia (ex-Bongrain, produisant Elle et Vire, Caprice des dieux ou St Moret) connaît une progression du résultat net encore plus importante : +83 % en un an, en passant de 57 millions d’euros à plus de 104 millions.
Matières premières bon marché
Pourtant, ces deux transformateurs ont vu leur chiffre d’affaires diminuer de 0,5 % pour Savencia sur l’année et de –0,8 % sur le quatrième trimestre de 2016 pour le groupe Bel. Ce dernier explique que « le chiffre d’affaires de la zone [Europe] a été affecté par un effet de change négatif principalement sur la livre sterling, et par la guerre des prix entre les distributeurs européens qui a directement impacté les prix de vente nets ». Il note également que « sur une grande partie de l’exercice les prix des matières premières sont restés à des niveaux très bas. » À comprendre ici qu’il s’agit du prix bas du lait…
2017 s’annonce plus compliquée
Les deux industriels semblent assez pessimistes sur l’année en cours. Selon Bel, « l’exercice 2017 [sera] beaucoup plus difficile ». Et pour Savencia, « la volatilité de l’économie laitière dans les principaux pays producteurs et l’incertitude relative à l’évolution des devises mondiales continueront à impacter fortement l’année 2017 ».
La parole des éleveurs
En parallèle, les producteurs de l’Organisation de producteur (OP) Sunlait (livrant à Savencia) ont mis en ligne le 25 février une « campagne de soutien pour la reconnaissance de notre travail », signée par plus de 1 500 personnes.
« Aujourd’hui notre travail n’est pas reconnu à sa juste valeur, c’est pourquoi nous appelons les consommateurs à nous soutenir en achetant les marques du Groupe et, en contrepartie de cet achat responsable à demander au groupe Savencia que nous soyons payés à un prix décent pour la reconnaissance de notre travail », peut-on lire sur le site web. Ils demandent un minimum de 35 centimes par litre de lait en prix de base.
M.B avec l’AFP
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