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Grippe aviaire François Hollande appelle à des indemnisations rapides

© Arielle Delest/GFA

En déplacement dans le Gers ce weekend, le président de la République a appelé à des « indemnisations » et « garanties » rapides pour les éleveurs touchés par la grippe aviaire. Il a indiqué que le ministre de l’Agriculture annoncera mardi « de nouvelles dispositions » pour enrayer l’épizootie.

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« Une semaine avant le Salon de l’agriculture, […] je souhaitais venir ici dans le Gers, parce qu’il y a des innovations qui sont pour l’agriculture des sources de progrès et, pour notre planète aussi, des garanties, a déclaré François Hollande samedi 18 février. Il visitait une ferme de 60 hectares appartenant au conseil départemental du Gers où sont expérimentés les principes de l’agroforesterie, aux côtés notamment du président de la collectivité et nouveau président de l’Agence pour la biodiversité, Philippe Martin.

Procéder à des abattages plus nombreux

Dans ce département, très touché par le virus H5N8, aborder le sujet de l’influenza aviaire était inévitable. « Je viens aussi dans un département qui est touché par la grippe aviaire une fois encore, a-t-il ajouté. Le ministre de l’Agriculture se rendra dans les Landes au début de la semaine et annoncera de nouvelles dispositions, parce que nous devons procéder à des abattages plus nombreux que nous n’avions pensé, et faire en sorte que les agriculteurs puissent être indemnisés dans les meilleures conditions. »

« Je sais combien c’est douloureux, combien, pour un certain nombre d’exploitants, c’est une souffrance que d’être obligés de détruire leur cheptel. » Il faut « donc faire en sorte que nous puissions leur apporter tout de suite les garanties et les indemnisations indispensables et empêcher l’épizootie de se diffuser », a-t-il poursuivi.

Une déclaration qui ne pourra que réjouir le Copa-Cogeca, qui demandait le 16 février que « plus d’aides soient accordées aux producteurs européens de volaille […] touchés de plein fouet par les conséquences de la grippe aviaire », en particulier ceux qui ont investi dans des installations en libre parcours.

À l’inverse, le Modef des Landes estime « qu’il va falloir combattre le virus différemment », en utilisant par exemple une vaccination ponctuelle sur des zones infectées, et en réorientant la recherche génétique vers des souches rustiques, dans une lettre ouverte au ministre de l’Agriculture, le 20 février.

Le syndicat alerte sur l’avenir de l’élevage de plein air, mis à mal par le confinement. Or, ce dernier « ne constitue absolument pas un rempart contre la dissémination du virus », souligne le Modef, qui redoute que « la biosécurité [ne serve] ici de caution à une intégration irréversible des producteurs dans la filière » et propose plutôt l’abaissement des densités sur les parcours comme alternative au confinement. Il accuse l’interprofession du foie gras, le Cifog, de ne pas servir les intérêts de la majorité des producteurs, mais plutôt des grands industriels.

Selon le bilan du ministère de l’Agriculture au 20 février, 306 foyers H5N8 ont été notifiés dans les élevages (dont 151 dans les Landes et 94 dans le Gers) et 28 cas dans la faune sauvage.

E.C. d’après l’AFP

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