Céréales Le blé en recul, dans le sillage de Chicago et de la grève des dockers
Les prix du blé évoluaient en recul, jeudi après-midi, pénalisés par la baisse des cours à Chicago et les perturbations logistiques subies par les exportateurs de grains, au lendemain d’une nouvelle journée de grève dans les ports français.
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« On baisse dans le sillage de Chicago, qui perd 1 % sur le marché électronique », a commenté Sébastien Poncelet, analyste au cabinet Agritel, évoquant une « liquidation de positions de la part des fonds, dans un contexte d’inquiétude sur l’activité économique mondiale ». Il a évoqué la peur d’un ralentissement de l’économie chinoise et mondiale « qui pèse sur tous les marchés internationaux », en raison des incertitudes liées à la propagation du virus chinois.
À cela s’ajoutent les difficultés logistiques rencontrées dans les ports français, en raison de la grève des dockers contre la réforme des retraites. « C’est un frein, mais sur le papier, l’origine française est très compétitive », selon M. Poncelet. Il a dit vouloir croire en des chances françaises après le lancement d’un nouvel appel d’offres par l’Égypte, pour lequel la France aurait formulé l’offre la moins chère en prix Fob (c’est-à-dire « free on board », sans les frais de transport et afférents).
Premières estimations pour la moisson de 2020
Alors que des pluies très attendues sont annoncées dans les prochains jours sur le bassin de production de la mer Noire, la récolte de céréales russes devrait s’élever à 125,3 Mt en 2020, selon Roman Nekrassov, chef du département de la culture végétale du ministère de l’Agriculture, cité par l’agence Tass, soit une augmentation assez nette par rapport à 2019 (autour de 120 Mt).
À l’occasion de la journée matières première de l’Aftaa (Association française des techniciens de l’alimentation et des productions animales), Michel Portier, directeur d’Agritel, a fait part de des premières estimations du cabinet pour la récolte de blé de 2020. Elle s’élèverait ainsi à 83,5 Mt en Russie, et 26,3 Mt en Ukraine. « Ces estimations sont sous réserve d’absence d’événements météorologiques extrêmes », a-t-il précisé. Il a indiqué que pour l’heure, les conditions de cultures sur la zone mer Noire (Roumanie, Ukraine, Russie) étaient très favorables, avec des blés « magnifiques ». En Ukraine, les inquiétudes liées au manque d’eau s’estompent car des précipitations sont prévues prochainement.
Vers 16h30 sur Euronext, la tonne de blé reculait de 0,75 euro sur l’échéance rapprochée de mars, à 191,75 euros, et de 0,75 euro également sur l’échéance de mai, à 190,75 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, se repliait de 0,25 euro, tant sur l’échéance de mars, à 169,25 euros, que sur celle de juin, à 174,75 euros.
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